Les ministres européens ont accordé cinq milliards d’euros de plus qu’en 2022 à l’agence spatiale européenne (ESA). C’est une hausse de 32% en trois ans, mais réduite à 17% en tenant compte de l’inflation. C’est ce dont l’agence espérait dans un paysage spatial largement dominé par les Etats-Unis. Cette année, la NASA dépensera encore trois fois plus.
L’Allemagne va contribuer à hauteur de 5 milliards d’euros, loin devant la France, qui figure en deuxième position des financeurs, avec 3,6 milliards d’euros alloués à l’ESA.
22,1 milliards d’euros : pour quels projets ?
La plus grosse part du budget (20%) sera consacrée au transport spatial, avec 4,4 milliards d’euros pour le développement des fusées Ariane 6 et Vega-C, au soutien de futurs lanceurs privés et à l’amélioration des infrastructures de la base de Kourou, détaille l’ESA sur son site Internet.
Le programme ERS, la «résilience européenne depuis l’espace», se dotera d’1,35 milliard d’euros qui doivent garantir l’indépendance européenne en matière d’observation de la terre de navigation et de télécommunications. Une urgence pour la sécurité du continent et la menace venant de l’Est. Sans l’aide des Etats-Unis, il est encore aujourd’hui impossible de fournir à l’Ukraine des renseignements essentiels pour se défendre de l’invasion russe.