La course du Grand Prix du Qatar 2025 de F1, courue de nuit et dans des conditions sèches, débute avec une température de 23°C dans l’air et 28°C sur la piste. Une épreuve spéciale, placée sous le signe à la fois de la lutte pour le titre mondial, Lando Norris disposant d’une première balle de match face à Oscar Piastri et Max Verstappen, mais aussi d’une règle spéciale. En effet, face aux craintes pneumatiques sur le tracé de Losail, les pilotes ne peuvent pas faire plus de 25 tours sur leurs trains de pneus. Cela annonce déjà une course à deux arrêts.
Les prétendants au titre, justement, sont aux trois premières places sur la grille au moment d’entamer le tour de formation, Piastri emmenant Norris et Verstappen. Les Mercedes de George Russell et Kimi Antonelli suivent, Isack Hadjar complétant pour sa part le top 6. Côté pneus, l’ensemble du top 10 choisit de démarrer en mediums, seuls Nico Hülkenberg et Lewis Hamilton (tendres), ainsi qu’Alexander Albon et Franco Colapinto (durs) faisant un choix différent sur le reste du peloton.
Verstappen passe Norris au départ
VIDÉO – Le départ du GP du Qatar en images
Au départ, Piastri conserve aisément les commandes alors que Verstappen, profitant de sa position de départ du côté propre de la piste et de l’aspiration de l’Australien, parvient à prendre l’avantage sur Norris qui se retrouve troisième. Derrière, Russell perd trois positions, Hadjar deux. Rapidement, Piastri creuse 1,5 seconde d’écart sur Verstappen, ce dernier bénéficiant de la même avance sur Norris. Antonelli se fait un temps pressant sur la McLaren frappée du numéro 4.
Au troisième tour, des étincelles suspectes apparaissent sous l’Alpine de Pierre Gasly, neuvième, le Français s’étant rendu coupable d’une sortie à pleine vitesse dans une des bandes de gravier de la piste. Sans doute a-t-il endommagé l’A525 ; il reçoit un avertissement de la direction de course pour avoir rejoint la piste de façon dangereuse.
Les McLaren ne profitent pas du Safety Car
L’accident de Nico Hülkenberg.
Photo de: Rudy Carezzevoli / Getty Images
Au septième tour, la course connaît un tournant. En lutte pour la neuvième place, Gasly et Hülkenberg s’accrochent. Le pilote Sauber est envoyé en tête-à-queue, hors piste, avec une roue arrière crevée pendant que le Français a crevé lui à l’avant-gauche.
Rapidement, le Safety Car est déployé : une situation étonnante se produit alors puisque les deux McLaren restent en piste et que le reste du peloton passe par les stands. Piastri et Norris se retrouvent aux deux premières places, suivi par une meute de pilotes en gommes mediums neuves.
La relance a lieu au 11e tour, Piastri reste en tête et Norris devant Verstappen. L’objectif chez McLaren est simple : creuser le plus vite l’écart sur le Néerlandais et le reste du peloton en prévision de leur arrêt autour du 25e tour. Pour les autres pilotes, il est certain que les relais ne dépasseront, eux, pas le 32e tour.
Au 15e tour, Piastri compte plus de deux secondes d’avance sur Norris et sept sur Verstappen. Si l’écart sur le Néerlandais se stabilise par la suite, celui avec le Britannique augmente à 3,5 secondes. Surtout, l’avance sur le reste du peloton augmente très vite, avec un Alonso, sixième, à 25 secondes au 22e tours.
Les McLaren s’arrêtent, sept tours avant tout le monde
Charles Leclerc, Ferrari, Gabriel Bortoleto, Sauber
Photo de: Peter Fox / Getty Images
À la fin du 24e tour, Piastri est appelé au stand. Il ressort comme prévu devant Alonso en cinquième place. Au tour suivant, Norris s’arrête à son tour. L’arrêt est meilleur et le Britannique ressort de justesse devant l’Aston Martin. En tête, Verstappen est désormais aux commandes devant 13 secondes devant Sainz, 15 secondes devant Antonelli et 18 secondes devant Piastri.
Dès le 29e tour, Piastri est dans la zone DRS d’Antonelli. Il se joue de l’Italien au 30e tour, en freinant tard au premier virage. L’Australien revient vite sur Sainz par la suite mais la Williams est trop rapide, tout comme Antonelli pour Norris.
À la fin du 32e tour, tous les pilotes qui se sont arrêtés sous Safety Car passent par les stands. Piastri et Norris reprennent les deux premières places, le premier ayant quatre secondes d’avance sur son équipier et huit secondes sur Verstappen. Suivent ensuite, à plus de 25 secondes, Sainz, Antonelli, Alonso, Hadjar, Russell, Leclerc et Stroll.
Autour du 37e tour, Norris se fait une grosse frayeur et perd une second au tour en manquant de perdre sa McLaren au virage 14. L’écart avec Verstappen se réduit alors à deux secondes pour le leader du championnat. Quelques boucles plus tard, c’est Piastri qui subit le même décrochage au même endroit.
McLaren change de stratégie pour sauver les meubles
Oscar Piastri, McLaren
Photo de: Mark Thompson / Getty Images
Au 42e tour, Piastri change son fusil d’épaule et s’arrête pour monter les durs, dans un effort désespéré pour essayer de battre Verstappen. Il ressort troisième. Norris prend la tête avec le Néerlandais dans ses échappements. Il y reste coincé jusqu’au 44e tour, quand McLaren arrête Norris. Le Britannique, en manque de rythme avant cet arrêt, ressort seulement cinquième derrière Sainz et Antonelli.
Le point sur la situation à une douzaine de tours du but est : Verstappen en tête, 15 secondes devant Piastri, 21 secondes devant Sainz, 23 secondes devant Antonelli et 27 sur Norris. L’écart se réduit un peu entre les deux leaders, mais pas suffisamment pour que Piastri revienne à temps. Les yeux se tournent donc vers Norris, cinquième, qui revient sur la Mercedes devant lui.
Au 49e tour, Norris est dans la zone DRS d’Antonelli mais ne parvient pas à prendre l’avantage avec un manque de vitesse de pointe. Devant eux, Sainz semble légèrement en difficulté mais garde quasiment deux secondes d’avance.
Trois tours avant la fin de la course, Hadjar, qui était sixième, subit une crevaison à l’avant gauche. Dans l’avant-dernier tour, Norris parvient enfin à dépasser Antonelli qui ralentit subitement après avoir manqué d’envoyer sa Mercedes au tas. Mais c’est bien Max Verstappen qui s’impose devant Oscar Piastri, Carlos Sainz et Lando Norris ! Les trois leaders se tiennent désormais en 16 points au classement pilotes avant la finale d’Abu Dhabi !
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