À Rennes, le dossier du futur congé de naissance suscite une vive mobilisation syndicale. La section SUD CT 35 – Ville de Rennes, Métropole, CCAS et Caisse des écoles alerte sur le retard que prend la France en matière de droits parentaux, alors que la natalité continue de baisser.
« Il est temps que la France se mette enfin à la page et qu’elle applique ses engagements pour les familles », martèle le Syndicat SUD35.
Annoncée en janvier 2024, la création d’un congé supplémentaire de deux mois, destiné à permettre un meilleur partage de l’accueil de l’enfant entre les parents, devait entrer en vigueur en janvier 2026. Mais la récente décision du Sénat de reporter la mesure à 2027 est jugée inacceptable par le syndicat rennais. « Ce report traduit un manque de volonté politique évident, au détriment du bien-être des parents et des enfants », dénonce SUD35.
Europe : la France en retard
Le syndicat rappelle que la France reste très en retrait par rapport à ses voisins européens, citant notamment l’exemple espagnol avec plus de 19 semaines de congé de naissance indemnisées à 100 %. En France, le projet prévoit une indemnisation limitée à 70 % pour le premier mois. « Un tel niveau de compensation risque d’exclure les familles modestes, notamment sur notre territoire rennais », alerte encore le Syndicat SUD35.
Pour l’organisation syndicale, ce nouveau congé représente une avancée importante mais encore insuffisante face aux enjeux : soutien du lien parent-enfant, lutte contre les discriminations professionnelles des mères, prévention de la dépression post-partum et promotion d’une parentalité réellement partagée. « Nous exigeons que le texte soit rapidement redébattu et adopté pour une application dès 2026 », insiste SUD35.
À Rennes, cette mobilisation s’inscrit dans une défense plus large de l’égalité et de la justice sociale. « Le bien-être des enfants, l’égalité dans la parentalité et notre avenir démographique en dépendent », conclut le Syndicat SUD35, appelant l’État à traduire enfin ses valeurs en actes concrets.