Par
Manon Haddouche
Publié le
30 nov. 2025 à 20h25
À Lattes, la Maison de la Nature accueille l’exposition « Les Échos du Méjean », signée par le photographe montpelliérain Karim Gibard. Pour l’occasion, il a répondu à nos questions. À travers 22 clichés réalisés entre 2006 et 2024, le visiteur découvre la richesse et la beauté du site protégé des étangs du Méjean. Paysages lagunaires, faune et flore emblématiques se dévoilent dans une atmosphère propice au ralentissement, à l’écoute et à la contemplation, jusqu’au 28 février 2026.
Un passionné de nature derrière l’objectif
Ancien biologiste de formation et retraité de l’industrie pharmaceutique, Karim Gibard pratique la photographie depuis les années 1980, en autodidacte. Issu d’une famille d’amateurs, il a très tôt été fasciné par les belles images et les grands noms de la photographie et du reportage comme Cousteau ou encore Arthus-Bertrand. « Enfant, je collectionnais toutes les cartes postales et images liées aux animaux et à la nature. Observer et comprendre le monde vivant m’a toujours passionné », confie-t-il.

De nombreux promeneurs s’arrêtent un instant pour admirer ces moments de vies immortalisés. (©MH / Métropolitain)L’éthique comme ligne de conduite
Pour Karim Gibard, la photographie naturaliste est une véritable école de patience. Observer longuement, écouter, attendre le bon moment sans jamais perturber le milieu est une règle qu’il applique avec rigueur. « En pleine nature, nous ne sommes qu’invités. Le spectacle n’a lieu que si les acteurs le veulent bien », explique-t-il. Soucieux de ne pas déranger ses sujets, il préfère renoncer à un cliché plutôt que de provoquer du stress ou un déséquilibre chez l’animal observé.
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Vidéos : en ce moment sur ActuLe Méjean, une première exposition
Bien qu’il fréquente régulièrement les étangs du Méjean, c’est la première fois que le photographe consacre une exposition entière à ce site. Tout est parti d’observations qu’il a partagées avec l’équipe du domaine, qui a estimé que ses clichés méritaient d’être exposés. « À tort ou à raison, ils ont pensé que mes photos avaient leur place ici. L’avenir dira s’ils ont eu raison ! » sourit-il.
Ses 22 tirages numériques, imprimés sur papier Fujifilm Mat au format 30×40 cm, révèlent la diversité de ce milieu naturel unique. Des instants suspendus, saisis avec un matériel de pointe (Canon 100-400, 100-500 et Sigma 150-600), mais surtout avec un œil attentif et une profonde sensibilité.
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22 clichés sont à découvrir. (©MH / Métropolitain)Invitation à ralentir
Pour le photographe, les étangs du Méjean sont un refuge hors du temps. « Il faut savoir ralentir le pas, se poser, observer, écouter. C’est un lieu préservé du rythme trépidant de la ville, où le silence et la patience permettent de ressentir pleinement la nature », décrit-il.
Son message aux visiteurs est simple mais puissant : « Écoutez et vous entendrez ! Regardez et vous verrez ! »
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