Bernard Werber dans «Un dimanche à la campagne»
Capture écran
L’écrivain a puisé dans le diagnostic d’une maladie génétique grave l’inspiration qui a guidé sa vie, d’abord de journaliste scientifique, puis d’écrivain.
«Il m’est arrivé un drame vers 9 ans». Ce dimanche 30 novembre, c’est au tour de Bernard Werber de se confier à Frédéric Lopez sur France 2. L’écrivain évoque, aux côtés de l’animatrice Sidonie Bonnec et de l’auteur-compositeur-interprète Pierre Lapointe, la grave maladie génétique dont il est atteint.
«Tout d’un coup, je me lève du lit pour essayer d’aller à l’école et je suis bloqué du dos. Au point de devoir ramper pour pouvoir arriver à sortir de la pièce», explique Bernard Werber dans «Un dimanche à la campagne» . Les crises de ce type se succèdent. Le petit garçon rencontre différents médecins «jusqu’au moment où l’un d’eux me fait passer un test spécifique car une nouvelle maladie venait d’être découverte». Le diagnostic révèle qu’il souffre de la spondylarthrite ankylosante. Une inflammation chronique des articulations qui à un stade avancé deviennent rigides et déformées.
Ça m’a donné encore plus envie de lire.
Bernard Werber dans «Un dimanche à la campagne»
«C’est une maladie qui soude tous les os, en gros, le médecin m’a dit que j’allais être handicapé et que chaque année qui passe me rapproche d’une infirmité totale», explique l’auteur avant de se souvenir : «Les crises étaient suffisamment aiguës pour que j’aille à l’école avec une canne. Il faut gérer le regard des autres». Une injustice que l’enfant de l’époque transforme en inspiration.
«Je me suis dit qu’avec le temps, les choses allaient se compliquer de plus en plus. Ça m’a donné encore plus envie de lire, de créer des mondes imaginaires et surtout de ne pas me contenter du réel», confesse Bernard Werber avec philosophie.
En effet, il connaîtra la popularité grâce à la célèbre saga Les Fourmis. Suivront d’autres trilogies, Le cycle des Dieux, Le cycle des aventuriers de la science ou encore des recueils de nouvelles comme L’Arbre des possibles. Des écrits qui mêlent science-fiction, enquêtes et réflexions cosmiques. D’autant de mondes inventés que le petit garçon qu’il était s’était promis de créer.