Posted On 30 novembre 2025

Dominique Spini, Conseillère Municipale et Métropolitaine du groupe d’opposition « informe  avoir déposé une plainte pénale par l’intermédiaire de son Conseil, Me Thierry Aldeguer, l’un des tenors du barreau de Grenoble, par ailleurs porte parole du collectif « Réconcilier Grenoble », avocat, dans « l’affaire Lheureux » révélée par Médiapart. Des faits qui peuvent constituer des infractions de prise illégale d’intérêt, de favoritisme ou de détournements de fonds publics ».

Dans un communiqué rendu public l’élue « rappelle que le compagnon de Madame Lheureux, Adjointe au Maire à l’époque des faits, M. Eric Recoura avait été recruté comme directeur des relations internationale dans des conditions contestées par la Chambre Régionale des Comptes. Son contrat renouvelé une fois a finalement été rompu dans le cadre d’une rupture conventionnelle sur la base d’une indemnité de 45 000 €, un montant en faveur duquel le Maire est personnellement intervenu. En parallèle, Lucille Lheureux avait bénéficié d’un prêt d’un même  montant,  45 000 €, consenti par Odile Barnola, la directrice de cabinet du Maire ».


Dominique Spini, Conseillère Municipale et Métropolitaine au Conseil Municipal et au sein du collectif « Réconcilier Grenobble » aux côtés de Pierre Bouniol, Alain Carignon et Clément Chappet

DEMANDE AU PROCUREUR D’OUVRIR UNE ENQUÊTE

Il est évident que ces concomitances de flux d’argent public sous les directives d’Eric Piolle sont à minima suspectes. Elle demande donc au Procureur de la République d’ouvrir une enquête préliminaire et d’entendre Messieurs Piolle, Recoura, et Mesdames Lheureux et Barnola sur ces faits.

DES CIRCONSTANCES AGGRAVANTES POUR CES FAITS

Car contrairement à ce qui arrive lors de la révélation de ce type de faits par Médiapart ou le « Canard Enchainé », où le parquet s’en saisit et ouvre une information judiciaire de son propre chef, s’agissant d’Eric Piolle et de Lucille Lheureux il n’en n’a rien été. La justice grenobloise a souvent été infiltrée par le système mis en place par Raymond Avrillier. Pourtant les circonstances qui entourent ces faits sont aggravantes : Odile Barnola a été soudainement exflitrée de la direction de cabinet du Maire. 

DES MENACES, INTIMIDATIONS Y COMPRIS FAMILIALES 

Mais surtout Lucille Lheureux, la fidèle Adjointe de Piolle, est officiellement en maladie depuis que des pressions et menaces, y compris personnelles, auraient été exercées contre elle pour la faire renoncer à se présenter à la primaire des Verts face à Laurence Ruffin que Piolle avait choisie

Une situation unique dans une majorité municipale où il n’est question que de « bienveillance » et « de belles personnes » selon la définition de Laurence Comparat (1), une autre ex Adjointe au Maire  (Verts/Ades), également exflitrée depuis. 


Margot Belair, Laurence Ruffin, Lucille Lheureux, Niciolas Baron-Perez posant ensemble (dans le parc Pompidou, une réalisation Carignon…) au temps de la fausse primaire et (à droite) Lucille Lheureux, seule à la dernière manifestation de la gauche

L. RUFFIN ETAIT EMBARRASSÉE AU VILLAGE OLYMPIQUE

Dominique Spini demande donc à Laurence Ruffin de s’expliquer. Elle qu’on voyait embarrassée hier soir sur TF1, filmée au Village Olympique quand des mères de famille, très sceptiques, lui demandaient des preuves qu’elle agirait différemment de Piolle. Elle qui dit vouloir « protéger » les Grenoblois. Il ne semble pas qu’elle ait commencé avec Lucille Lheureux !

L. RUFFIN ETAIT ELLE INFORMÉE ? CAUTIONNE T-ELLE ? 

De s’expliquer « sur ces pratiques municipales puisque Lucille Lheureux a fait état de menaces et d’intimidations  au moment où elle souhaitait se présenter  face à elle dans la primaire interne aux Verts. Bénéficiaire de ces pressions, Laurence Ruffin en était elle informée et les cautionnait-elle ? ».

UNE CANDIDATURE GRAVEMENT ENTACHÉE PAR CETTE AFFAIRE

En réalité la candidate désignée par Eric PIolle est contrainte de mettre fin à l’opacité qui l’entoure. Elle a la possibilité d’être enfin sincère avec les grenoblois : veut elle faire perdurer ce système clanique de règlements de comptes qui leur a fait tant de mal ou rompre avec lui ? Cette clarification est le seul moyen d’empêcher que sa candidature ne soit pas gravement entachée par cette affaire. 

ELLE RECYCLE LES MENSONGES DE PIOLLE 

Plus largement comme on l’a vu au Village Olympique dans le reportage de TF1, elle ne pourra pas tricher pendant toute sa campagne municipale. Candidate de Piolle, en quoi ferait elle  différemment ? Le recyclage du fameux mensonge sur la « co-construction » promise par Piolle, par la formule de « partir des problèmes » des gens, est un peu court. Les grenoblois attendent des preuves d’amour, pas des tromperies à répétition.

Le référendum sur le lac de Villeneuve ? La réouverture de la MJC Prémol, du Plateau ? La prise en compte des demandes des habitants et des commerçants, cours Berriat, Place Notre Dame, place de Metz ?


Laurence Ruffin est également gravement mise en cause : ses activités seraient toutes au service des industries responsables du réchauffement climatique (GreMag)

PIOLLE EST PRIÉ DE SE CACHER PENDANT LA CAMPAGNE

Sa décision de ne pas apparaitre aux côtés de Piolle pendant la campagne afin de ne pas tirer le boulet avec elle ne suffit pas : l’habileté trompeuse se voit comme le nez au milieu de la figure. Continuité ou rupture il faudra choisir. Sur tous les dossiers. 

L. RUFFIN BÉNÉFICIAIRE DE MÉTHODES POURRIES 

L’affaire Piolle/Lheureux qui s’ajoute à l’affaire Piolle/Martin, aux condamnations pour favoritisme, entraine directement Laurence Ruffin, puisque liée aux conditions de sa désignation. En la remettant au centre des méthodes pourries et du  jeu trouble dont elle est la bénéficiaire, Dominique Spini fait preuve de salubrité publique. Grenoble en a un impérieux besoin sur tous les plans.

(1) Dans un mail adressé à ses collègues de la majorité, révélé par « Le Postillon », Laurence Comparat affirmait : « nous sommes de belles personnes, (…) nous sommes les bonnes personnes au bon endroit et au bon moment » (!).