Plutôt à l’aise offensivement dans le Var, Montauban a été, une nouvelle fois, coupable de trop de largesses défensives pour éviter une nouvelle gifle.
Depuis de longs mois, les Tarn-et-Garonnais accumulent les paradoxes sur le terrain et en dehors. À vrai dire, Sébastien Tillous-Borde se serait bien passé de celui-ci : les siens attaquent bien mieux que ce qu’ils défendent. Un comble quand on sait que l’ancien demi de mêlée s’est imposé dans le RCT des Galactiques grâce à cette qualité. Un comble, encore, quand on entend les managers, année après année, faire un même bilan : il est plus facile de bien défendre, que de bien attaquer.
Un ressentiment envers l’arbitrage
Dès le quart d’heure de jeu, Montauban a explosé à la suite de l’expulsion temporaire de Lezana. Avec trois essais dans la valise, il n’y avait déjà plus d’espoir. « On n’avait pas besoin de ça, a pesté Tillous Borde. Ça nous tue. […] Ce qui me chagrine, c’est qu’après ce carton, on se consomme trop dans les rucks. Il y a eu trop d’envie. Si les joueurs sont par terre, ils ne sont pas dans la ligne. On a donné des opportunités à Toulon. Il faut être plus sérieux. À la maison, on est plutôt à l’aise sur le secteur défensif, mais, à l’extérieur, on ne l’est pas. »
Malgré un « état d’esprit irréprochable », dixit leur manager, les Montalbanais ne pourront rien espérer, dans un match de haut niveau, avec 32 plaquages manqués (77 % de réussite) et huit franchissements subis. « On a aussi été trop pénalisés (15 fois, N.D.L.R.), a ajouté « STB ». Parfois durement. Sur un ou deux essais que l’on prend, pour moi, ils n’y sont pas. Il y a des fautes avant. L’arbitrage n’est pas revenu là-dessus. Je n’aime pas trop parler de l’arbitrage, mais je l’ai trouvé très très dur avec nous par rapport à Toulon. Mais c’est comme ça, on doit faire avec ça. On doit être meilleurs pour que mon groupe soit, certainement, mieux arbitré. Mais, malgré les 54 points, j’ai vu une équipe qui n’a rien lâché. »
Ce constat a été partagé par Maurouard, qui veut s’appuyer sur ce déplacement pour la suite. « On déteste la défaite […], mais ici, on ne voulait pas se marcher dessus. Pour moi, on a répondu présent, on a eu du caractère. Maintenant, il faut apprendre à se contrôler. » Aussi bien individuellement, que collectivement.