C’est parti vite, très vite. Avec deux buts en à peine plus de trois minutes. Le premier pour les Dragons de Rouen, signé Lampérier, qui déviait parfaitement un palet mis dans l’enclave par Gresock (1-0, 1’33), le second pour les Boxers de Bordeaux, œuvre de Kindl, magnifiquement trouvé à l’opposé par Rambelo (1-1, 3’01). Le ton était donné. Le début de match, spectaculaire, annonciateur de la suite. D’un duel âpre et indécis. Jusqu’au bout. Jusqu’au troisième tir au but réussit de Beaudry et à l’arrêt, dans la foulée, de Dubeau, le gardien des Boxers, face à Rech. Celui-là même qui, plus tôt dans la séance, l’avait battu à deux reprises. Voilà à quoi s’est jouée la rencontre. À un arrêt. À rien donc.
Dubeau en feu, Beaudry plus adroit
Avant cela chacun avait eu ses chances. Dans le deuxième tiers-temps pour les Normands, dans le troisième pour les Girondins. Après vingt premières minutes équilibrées (11 tirs cadrés à 10 pour Rouen) et achevées sur un score de parité, ce sont donc les locaux qui ont eu les premiers l’opportunité de poser leur empreinte sur le match (17 tirs cadrés à 7 pour le Rouen Hockey Elite).
Sans succès. La faute en bonne partie à un excellent Dubeau dans la cage bordelaise. Excellent face à de nombreuses tentatives rouennaises. Frustrant. Et ça l’était d’autant plus pour les hommes de Carl Mallette que ce sont les visiteurs qui, grâce à une réalisation de Beaudry dont le lancer, à mi-hauteur et pas bien puissant, trompait Carruth, le dernier rempart rouennais, masqué par deux joueurs et surpris (1-2, 37’46), atteignaient la deuxième pause avec un but de plus.
Le troisième tiers était un copier-coller du deuxième mais inversé. Avec des Bordelais nettement plus tranchants (17 cadrés à 7 pour eux) et des Rouennais un brin chanceux sur l’égalisation de Schmitt, le palet étant légèrement dévié (2-2, 42’31) ou sur le tir de Pelletier qui, dans la dernière minute, trouvait le poteau du but normand (59e) après avoir contraint, un peu plus tôt, Carruth à un arrêt miraculeux (56e). Les deux équipes filaient en prolongation durant laquelle Bruche pour Bordeaux (62e) et Gresock ou Lafrance, en supériorité, pour Rouen (63e), manquaient de faire la décision. C’est donc aux tirs au but que se jouait le sort du match. Et, à ce petit jeu-là, ce sont Beaudry et Bordeaux qui se sont montrés les plus adroits. Ils signent surtout un incroyable 11e succès toutes compétitions confondues.