l’essentiel
Immersion avec le photographe Timothé Ginocchio. Autour de Revel (Haute-Garonne), il s’amuse à recréer des saynètes avec des figurines Lego, pour le plus grand plaisir des petits comme des grands. Il espère, un jour, en faire son métier.
Rares sont les éléments qui peuvent arrêter Timothé Ginocchio lorsque l’envie ou l’idée de faire une photographie le prennent.
Depuis quelques années, il s’adonne à la « toy photography », ou la photographie de jouets en français. Avec son impressionnante collection de Lego, « trop grosse au goût de [s] a femme mais un régal pour les enfants », il sillonne le secteur de Revel pour créer de véritables saynètes où la figurine devient le héros.
Timothé Ginocchio trouve le bon équilibre entre la mise en scène et le cadrage.
Photo DDM – Sophie Ménard
« J’ai découvert la photographie pendant le Covid », confie Timothé Ginnochio. « Je faisais beaucoup de Lego avec les enfants, pour ne pas les laisser devant la télé. »
Puis, il s’est mis à les photographier, se perfectionnant petit à petit. Aujourd’hui, il sort régulièrement, quand l’envie lui en prend. Il n’est jamais à court d’idées. Ce jour-là, par un froid glacial, il a prévu trois mises en scène au lac de Saint-Ferréol, près de la cascade dans les jardins du musée du Réservoir.
Patience, persévérance et passion
Il sort son matériel, assemble quelques Lego puis analyse son environnement. Très rapidement, il sait quoi faire et doit effectuer quelques trucages pour y arriver. Fil de pêche, effets spéciaux… Il déplace quelques pierres en bas de la cascade, mais pas plus. « J’essaie de ne pas trop déranger la nature. »
Il emporte toujours plusieurs pièces lors de ses sorties.
Photo DDM – Sophie Ménard
Il saute d’une pierre à l’autre, finit rapidement trempé alors que le mercure frise le zéro, mais ça ne l’arrête pas. « Parfois, une mise en scène me prend 35 minutes. D’autres fois, beaucoup plus. » Et plus rarement encore, il peut repartir bredouille. Il vient l’hiver car l’été, l’endroit grouille de monde.
Le photographe doit parfois faire quelques cascades pour obtenir le rendu souhaité.
Photo DDM – Sophie Ménard
Là, en deux heures, il joue astucieusement avec le décor pour proposer trois scènes. Si le rendu lui convient, il les postera sur les réseaux sociaux, où il reçoit toujours des commentaires positifs. « J’ai de bons retours, et je me dis que je ne fais pas ça pour rien », analyse Timothé Ginocchio. Car, à terme, le photographe espère bien en vivre. Il s’est lancé dans la photographie pour les artisans, et peut aussi répondre à des demandes de particuliers. En attendant, il se régale, mettant parfois en scène l’actualité locale.
Avec ces petits personnages, les possibilités de mises en scène sont presque infinies.
Photo DDM – Sophie Ménard
« Je suis tombé amoureux de Revel et des alentours », confie celui qui a aussi vécu en région parisienne, en Normandie et même en Argentine. « Niveau paysage, c’est magnifique. » Et un décor infini au service de sa créativité.
Les jouets ne restent pas toujours en place le temps de la photo.
Photo DDM – Sophie Ménard
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En inspirer d’autres
« L’une des principales raisons pour lesquelles je fais ça, c’est pour voir les étoiles dans les yeux des enfants », glisse-t-il. D’ailleurs, ses fils participent régulièrement et donnent des idées. Son aîné, à tout juste huit ans, réalise même ses propres images. « Si j’arrive à inspirer d’autres personnes à faire de la photo, c’est cool », annonce-t-il sobrement.
Star Wars fait évidemment partie des références incontournables du photographe.
Photo fournie par – Timothée Ginocchio
Encore un nouveau saut depuis les rochers, une pièce de Lego perdue dans l’herbe, et le « toy » photographe a une autre idée. Là, c’est son appareil photo qui le lâche, en raison du froid. Mais il persiste. « Il faut être passionné, patient et persévérant », résume-t-il en souriant. Ça paye, l’appareil refonctionne.
Les enfants du photographe lui ont soufflé l’idée d’une mise en scène avec cette voiture.
Photo fournie par – Timothée Ginocchio
« C’est aussi un passe-temps qui permet de décharger des journées compliquées, explique Timothé Ginocchio. Ici, pas de réseau. Juste le bruit de la cascade. »
Et une fois son matériel rangé, les premiers flocons de neige de l’année commencent à tomber. Nul doute qu’ils inspireront d’autres idées au photographe.
Pour découvrir le reste de ses photos : @lesbriquesdetim sur Instagram, ou son site Internet. Contact : lesbriquesdetim@gmail.com.