Pourquoi éviter les fruits hors
saison ?
Manger des fruits toute l’année
semble pratique, mais derrière cette abondance se cache une réalité
bien moins appétissante. Les
fruits d’été proposés en hiver proviennent la plupart du temps
de cultures sous serre, souvent situées en Espagne, au Maroc ou
encore en Amérique du Sud. Ils sont récoltés avant maturité,
parfois transportés sur plusieurs milliers de kilomètres, et
souvent traités avec des pesticides pour résister au voyage.
Résultat : des fruits au goût
fade, à la texture caoutchouteuse, et surtout appauvris en
nutriments essentiels. Une tomate d’hiver, par exemple,
contiendrait deux fois moins de vitamine C qu’une tomate de saison
selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Même
constat pour les fraises ou les abricots cultivés sous serre :
moins de sucres naturels, moins de polyphénols antioxydants et plus
de résidus chimiques.
Les 10 fruits à bannir de vos
assiettes en hiver
Voici la liste des principaux
fruits qu’il vaut mieux éviter pendant la saison froide, non
seulement pour leur faible valeur nutritionnelle, mais aussi pour
leur impact écologique désastreux :
-
La pastèque
-
La pêche
-
Le cassis
-
L’abricot
-
La mûre
-
La cerise
-
Le raisin
-
La figue
-
La groseille
-
La tomate
Ces fruits appartiennent tous
aux saisons chaudes. Consommés en hiver, ils ne mûrissent pas
naturellement et perdent donc leur intérêt gustatif et
nutritionnel. En prime, leur transport longue distance contribue à
alourdir notre empreinte carbone — un point souvent souligné par
l’Ademe, l’Agence de la transition écologique.
Trois exceptions subsistent
toutefois : le melon, la framboise et la mangue. Ces fruits se
congèlent bien et peuvent être consommés sans perdre trop de
qualités nutritionnelles lorsqu’ils sont stockés correctement.
Privilégier les fruits de
saison : un choix gagnant
Heureusement, l’hiver n’est
pas une saison sans saveur. De nombreux fruits apportent vitalité
et
vitamines au moment où notre organisme en a le plus besoin.
Voici ceux que les
diététiciens recommandent sans hésiter :
-
Le kiwi, riche en vitamine C
(plus qu’une orange !) -
L’orange et la clémentine,
parfaites pour renforcer les défenses immunitaires -
Le citron, aux vertus
détoxifiantes -
La pomme et la poire, bourrées
de fibres et d’antioxydants -
Le kaki et la grenade, pour un
apport en bêta-carotène -
Le litchi et le fruit de la
passion, pour un peu d’exotisme sans excès -
L’avocat, source de bons
gras -
L’ananas, digestif et
anti-inflammatoire naturel -
La châtaigne, véritable
carburant énergétique pour l’hiver
Ces fruits d’hiver sont
meilleurs pour la santé, meilleurs pour la planète, et surtout bien
plus savoureux. Cultivés localement, ils gardent leurs nutriments,
tout en soutenant les producteurs français et européens.
L’impact écologique d’un
simple fruit
Selon une étude de l’Inrae, un
kilo de fruits exotiques importés par avion peut générer jusqu’à 30
fois plus d’émissions de CO₂ qu’un kilo de pommes locales. Manger
de saison n’est donc pas seulement une question de santé, mais
aussi de responsabilité environnementale.
Un petit geste comme remplacer
une barquette de fraises d’hiver par des clémentines corses ou des
pommes françaises suffit à réduire considérablement son empreinte
carbone — tout en redécouvrant les saveurs véritables des fruits de
saison.
L’hiver, un moment pour ralentir et redécouvrir la nature
Manger selon les
saisons, c’est aussi se reconnecter au rythme naturel de la
terre. L’hiver invite à ralentir, à se réchauffer, à consommer
différemment. Et cela commence dans l’assiette. En troquant les
fruits d’été pour ceux de l’hiver, vous soutenez une agriculture
plus durable, vous économisez sur le transport et vous redonnez du
sens à vos repas.
En somme, mieux vaut savourer
une poire bien juteuse ou un kiwi local que de croquer une fraise
sans goût venue de l’autre bout du monde.