Par
Léa Pippinato
Publié le
27 avr. 2025 à 10h44
Le quartier des Marels, entre la zone police de Montpellier et celle de gendarmerie de Castelnau-le-Lez, est connu pour son activité continue de vente de stupéfiants. Ce vendredi 25 avril 2025, les forces de sécurité ont mené une opération de contrôle pour perturber les trafics et sanctionner les consommateurs. « Notre action vise aussi les consommateurs car tant qu’il y aura de la demande les trafics continueront », insiste Thibaut Félix, directeur de cabinet du préfet de l’Hérault. À Montpellier, classée ville de sécurité renforcée, l’État multiplie les moyens pour s’attaquer aux réseaux mais aussi à la consommation, avec des amendes et des suspensions de permis.
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Dans le secteur, 32 amendes de 135 euros ont été infligées en avril pour détention de stupéfiants. Cette politique de fermeté s’appuie aussi sur des contrôles routiers. Lorsqu’un conducteur est sous l’emprise de stupéfiants, les forces de l’ordre peuvent ordonner jusqu’à six mois de suspension de permis.
Un week-end à risque sous haute surveillance
Ce week-end de départs en vacances a renforcé les inquiétudes. « Certains automobilistes ne parcourent pas seulement quelques kilomètres, ils peuvent rouler 300 à 400 kilomètres sous l’emprise de drogues », souligne Thibaut Félix. C’est aussi pour prévenir des drames sur les routes que l’opération a été organisée à l’échelle départementale entre 15h et 17h. Le dispositif a mobilisé trois forces de sécurité coordonnées. Vingt-cinq policiers nationaux, des CRS motocyclistes venus de Marseille et la gendarmerie ont tenu le terrain, appuyés par deux agents de la police municipale et six fonctionnaires de l’unité motocycliste zonale (DUMZ).
91 personnes et 83 véhicules contrôlés lors de l’opération. (©Métropolitain / LP)Vidéos : en ce moment sur Actu
Le bilan est conséquent. En quelques heures, 75 infractions au code de la route ont été relevées en zone gendarmerie. Parmi elles, six amendes forfaitaires délictuelles pour détention de stupéfiants, trois pour port d’armes de catégorie D, un refus d’obtempérer, sept conduites sous l’emprise de stupéfiants, une conduite malgré une suspension de permis, cinq défauts d’assurance, une mise en fourrière de véhicule, une personne inscrite au fichier des personnes recherchées, sept conduites en téléphonant au volant et quinze défauts de contrôle technique.
En zone police, 91 personnes et 83 véhicules ont été contrôlés. Les policiers ont procédé à une garde à vue pour conduite sous l’emprise de stupéfiants et détention de stupéfiants, deux rétentions de permis de conduire pour conduite sous stupéfiants, treize amendes pour détention de stupéfiants, une amende pour défaut d’assurance et deux pour port d’arme de catégorie D. Six procès-verbaux électroniques ont également été dressés pour diverses infractions au code de la route.
Les CRS contrôlent véhicules et conducteurs. (©Métropolitain / LP)Les opérations anti-drogue se multiplient
Les autorités ne relâchent pas la pression. Le 23 avril, au péage de Poussan, une autre opération a permis de contrôler 35 personnes et 25 véhicules en partenariat avec les douanes. Deux interpellations pour vérification de droit de séjour ont eu lieu, un mineur en fugue a été retrouvé, un conducteur sous stupéfiants a été intercepté. Sur une autre mobilisation, 94 personnes et 74 véhicules ont été contrôlés. Des infractions comme la non-présentation du permis de conduire, une plaque d’immatriculation non conforme, un non-changement de propriétaire de carte grise, un pneu lisse ou l’absence du sigle jeune conducteur ont été constatées.
Benoit Desmartin, directeur interdépartemental de la police nationale de l’Hérault, rappelle que « chaque opération renforce la présence des forces de l’ordre et envoie un signal fort aux trafiquants. » La lutte contre les stupéfiants est désormais quotidienne à Montpellier.
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