L’équipage de l’U35 se met en rang d’oignon sur le quai de Stadsgardkajen à Stockholm avant d’appareiller. Nous sommes le dimanche 9 novembre, juste après le déjeuner. Les marins saluent leur commandant d’un “Guten Tag, Herr Kapitän !” [“Bonjour, capitaine !”]. L’un d’eux tire quelques dernières bouffées sur sa cigarette à la hâte avant que l’équipage ne s’enfonce dans les entrailles du sous-marin et que l’écoutille ne se referme derrière les marins.
Trente membres d’équipage cohabitent dans le submersible de 56 mètres de long. Deux douches, deux W.-C. Le moindre centimètre carré a été pensé. Les tubes lance-torpilles jouxtent le carré où les sous-mariniers se retrouvent pour manger leurs céréales au petit-déjeuner. Souvent, les matelas des banettes n’ont pas le temps de refroidir, les marins dormant à tour de rôle. Seul un rideau de quelques millimètres d’épaisseur leur procure un semblant d’intimité.
“Je porte toujours des boules Quies. Sinon, je n’arriverais pas à fermer l’œil”, confesse Jonas, le second, qui ne souhaite pas que son nom de famille soit divulgué. C’est le numéro deux du bord, en dessous du commandant.
Se terrer dans les profondeurs
Une légère vibration et un léger roulis se font sentir au démarrage. Comme ses homologues suédois, l’U35 peut se déplacer au ralen
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Dagens Nyheter (Stockholm)
Fondé en 1864, c’est le grand quotidien libéral du matin. Sa page 6 est célèbre pour les grands débats d’actualité. “Les Nouvelles du jour” appartient au groupe Bonnier, le plus grand éditeur et propriétaire de journaux en Suède. Le titre est passé en format tabloïd en 2004.
Au milieu des années 2010, le journal a frôlé le gouffre. Ses ventes papier avaient chuté de près de 120 000 exemplaires en 15 ans, et le titre ne comptait que 2 000 abonnés numériques. Il a su rebondir grâce à une stratégie offensive et innovante sur les réseaux sociaux. Ses contenus n’y sont pas disponibles, mais les journalistes ont été encouragés à chercher idées et histoires sur Instagram et Facebook, ainsi qu’à multiplier les interactions avec les lecteurs. En 2019, cette démarche avait séduit 160 000 abonnés numériques, quand 170 000 autres personnes avaient souscrit à une abonnement combinant papier et web.
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