Pendant des décennies, on a répété que 19 °C
représentait la température idéale pour
chauffer un intérieur. Une consigne devenue presque un dogme,
héritée des années 1970 et pensée avant tout pour limiter les
dépenses énergétiques. Sauf qu’aujourd’hui, les spécialistes de
l’efficacité énergétique sont unanimes : ce chiffre ne correspond
plus aux besoins réels des logements modernes.
Mais cette température était avant tout un compromis économique
et n’a jamais été définie comme la meilleure option pour le confort
thermique. À l’époque, les habitations perdaient énormément de
chaleur et les performances d’isolation n’avaient rien à voir avec
celles d’aujourd’hui. Nos logements actuels, mieux
isolés, mieux ventilés et conçus pour limiter les
déperditions, nécessitent une approche beaucoup plus nuancée.
Exit les 19 degrés, voici la température idéale pour votre
intérieur
Les experts estiment désormais qu’une température légèrement
plus élevée dans les pièces où l’on vit le plus, environ 20
°C, correspond davantage à notre quotidien, notamment pour
ceux qui travaillent à domicile et restent assis pendant de longues
heures.
Un simple degré de plus améliore immédiatement la sensation de
bien-être, tout en limitant un phénomène encore trop fréquent dans
les logements mal réglés : la condensation sur les murs et les
fenêtres.
Or, cette condensation est souvent à l’origine de moisissures
quand l’air est humide et que les pièces sont insuffisamment
chauffées. Chauffer l’ensemble du logement à la même température
n’a plus vraiment de sens. Les spécialistes recommandent une
régulation plus intelligente et adaptée à l’usage
de chaque pièce. Les espaces où l’on reste longtemps demandent un
peu plus de chaleur, tandis que les chambres doivent rester plus
fraîches pour favoriser un sommeil profond.
Comment bien chauffer son appartement
?
La salle de bain mérite davantage de degrés pour éviter
l’inconfort en sortant de la douche, alors que les couloirs peuvent
rester plus tempérés puisqu’on n’y passe que quelques secondes.
Cette manière de
gérer le chauffage répond non seulement à des critères de
confort, mais permet aussi d’éviter les dépenses superflues.
L’évolution technologique joue également un rôle clé. Avec les
thermostats connectés, chacun peut désormais programmer les
températures selon le rythme de la maison. Ces appareils analysent
les habitudes, ajustent automatiquement la chaleur et évitent les
heures de surchauffe inutiles.
Certains foyers constatent jusqu’à 15 %
d’économies rien qu’en adoptant cette gestion plus fine,
sans jamais sacrifier leur confort. En réalité, l’idée d’une
température unique parfaite appartient au passé. Les logements
modernes réclament une approche personnalisée, qui tient compte de
l’isolation, de l’humidité, du style de vie, du temps passé dans
chaque pièce et même des vêtements que l’on porte. Le chauffage du
futur n’est plus une consigne figée, mais une gestion intelligente,
adaptée et responsable, où l’on concilie bien-être, économies et
sobriété énergétique.