La Galerie Dior, dans le 8e arrondissement, présente en partenariat avec la Fondation Azzedine Alaïa une centaine de modèles du grand couturier dans une exposition intitulée Alaïa, Le collectionneur qui parlait Dior, jusqu’au dimanche 3 mai 2026.
robes du soir courtes ; 1960
Azzedine Alaïa
La Maison Dior, temple absolu de la couture parisienne, est bien connue pour ses icônes, ses corolles, et ses tailleurs à la taille de guêpe. Aujourd’hui, le public lui découvre un autre regard : celui d’Azzedine Alaïa (1935-2017), ce grand styliste franco-tunisien et grand collectionneur de mode qui, dans le secret de son atelier, a patiemment rassemblé un patrimoine de près de six cents pièces.

Parmi les modèles exposés ici, beaucoup n’ont jamais été montrés ; l’exposition forme une sorte d’histoire que son créateur a aimée, choisie, et préservée. Elle est inédite, passionnante, et richement documentée.
Les visiteurs assistent à la magnificence des soies et des tulles, qui affleure la charpente : les baleines, les toiles et les montages, tout ce qui participe à la construction d’une robe. Dior apparaît à la fois comme un style et une méthode, celle d’une science de la ligne et du volume.

Biographie
Azzedine Alaïa est né le 26 février 1940 à Tunis, capitale de la Tunisie. Il suit des études de sculpture à Tunis, bien que ce soit la couture qui l’intéresse ; alors pour approfondir sa passion, il arrive à Paris en 1959 et approfondi ses connaissances auprès du couturier Guy Laroche (1921-1989). Il a 19 ans et commence par créer des robes dont l’originalité attire l’attention de personnalités comme la chanteuse et comédienne Arletty et la baronne Marie-Hélène de Rothschild. Azzedine Alaïa s’installe dans le 7e arrondissement de Paris et commence une carrière de couturier.
Azzedine Alaïa
modèle Japon – réception Ottoman : 1957
drap de laine : 1948
1950
Azzedine Alaïa connaît un immense succès au cours des années 1980. Il crée sa marque en 1981 et se démarque avec des robes moulantes qui séduisent les stars de l’époque. Proche de de la chanteuse américaine Tina Turner et du mannequin Naomi Campbell, il devient le couturier des stars. En 1985, il remporte à deux reprises un Oscar de la mode. Connu mondialement pour ses créations, il gagne le marché américain en ouvrant deux boutiques à New York et à Beverly Hills en 1988.
robe du soir en organza
robe de gala en velours noir et brodé de soie
En retrait dans les années 1990, sa marque est rachetée par Prada au début des années 2000 ; il conserve cependant sa fidèle clientèle privée. Il collabore également avec la marque Richemont pendant plusieurs années, avant de reprendre son indépendance et de se consacrer à la haute couture.

Azzedine Alaïa s’éteint à Paris le 18 novembre 2017, des suites d’une chute dans les escaliers : il avait 77 ans. Il repose en Tunisie, au cimetière de Sidi Bou Saïd (le Saint-Tropez tunisien)
Infos pratiques :
Exposition Alaïa, Le collectionneur qui parlait Dior, à la galerie Dior du 20 novembre au 3 mai 2026
11 rue François Ier – 8e arrondissement de Paris
Ouvert le lundi de 11h à 19h – du mercredi au samedi de 11h à 19h – Fermeture le mardi.

A noter :
1 – À la Galerie Dior, chaque jour de 11h30 à 18h30, des artisans présentent leur savoir-faire exceptionnels : le tailleur ; le flou ; les chapeaux ; la broderie…


2 –L’exposition Azzedine Alaïa et Christian Dior, deux maîtres de la Haute Couture, sera à découvrir du 15 décembre 2025 au 24 mai 2026, à la Fondation Azzedine Alaïa. L’exposition réunira près de 70 modèles des deux couturiers.
Maisons Dior et Alaïa : un rapprochement de ces grands noms de la couture parisienne a de quoi surprendre ! Les deux maisons appartiennent aujourd’hui à des groupes concurrents, mais un lien existe entre elles : Azzedine Alaïa avait acquis près de 600 pièces Dior, datant pour la plupart des dix premières années de la maison de couture (1947-1957).
Adresse : Fondation Azzedine Alaïa – 18 Rue de la Verrerie dans le 4e arrondissement de Paris
