ENQUÊTE – L’annonce de l’ouverture d’un magasin au sein du BHV a convaincu le gouvernement de faire flèche de tout bois contre la plateforme chinoise. La procédure de suspension qu’il a engagée sera étudiée vendredi 5 décembre par le tribunal de Paris.
Alerté par des policiers, le député LR de la Loire Antoine Vermorel-Marques scrolle des heures durant sur l’application Shein, installée sur son téléphone, avant de tomber sur des poings américains et des machettes. « Ces armes interdites, je les ai trouvées sur Shein dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 novembre, raconte le parlementaire au Figaro. C’était massif, il y en avait plein. Je me demande pourquoi j’ai pu les trouver et pas la DGCCRF (répression des fraudes, NDLR). » Antoine Vermorel-Marques ne perd pas de temps. Au petit matin, le député adresse un signalement au procureur, puis envoie un texto au premier ministre à 9 h 30. « Merci, je fais étudier cela », lui répond Sébastien Lecornu. La réaction immédiate du locataire de Matignon en dit long sur l’attention portée sur le dossier Shein par le pouvoir exécutif.
En fait, si la vente d’armes sur le site de Shein suscite légitimement l’émoi ce matin-là, ce n’est pas elle qui mobilise, depuis quelques semaines déjà, les ministres, les députés et les services de l’État. Leur inquiétude première…
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