La onzième journée du Top 14 s’est soldée dimanche soir par une victoire de la Section Paloise au Hameau face au Stade Rochelais. Les Béarnais ont marqué les esprits et placés un joueur dans notre top 3 du week-end.

Difficile de trancher cette semaine. La 11e journée de Top 14 a laissé une vraie densité de grosses perfs, notamment du côté de Toulouse où Matias Remue a encore sorti un match majuscule : un essai, 91 mètres au compteur, cinq défenseurs battus, un franchissement pour seulement six courses. Matthis Lebel, lui aussi, a brillé. Mais pour ce focus, on a choisi de se tourner vers trois profils : un Palois, un Toulonnais et un Montpelliérain. Et le premier cité continue d’intriguer tout le monde à chaque sortie.
Fabien Brau-Boirie tient la comparaison avec Yannick Jauzion
Fabien Brau-Boirie traîne depuis ses débuts une comparaison qui revient systématiquement : celle avec Yannick Jauzion. Et chaque week-end semble la renforcer un peu plus. Face à La Rochelle, le centre de la Section Paloise a livré un match plein, celui d’un joueur qui pèse sur une rencontre sans en rajouter. Un doublé, 99 mètres parcourus, cinq plaquages, un franchissement en neuf courses… du propre, du solide, du déterminant. Homme du match, sans contestation.
Mais au-delà des chiffres, c’est son influence qui frappe. Brau-Boirie joue juste, toujours. Il lit les situations comme un vieux briscard, attaque les espaces avec une facilité déconcertante et respire une forme de maturité qui n’a rien à voir avec son âge. Dans une équipe de Pau qui a décidé de ne rien laisser au hasard cette saison, il est en train de devenir une pièce maîtresse, celui qui calme, accélère, rassure.
Mathis Ferté, la jeunesse au pouvoir
« J’ai rarement vu un joueur aussi talentueux que Mathis dans sa compréhension du rugby. » Pierre Mignoni n’a pas hésité une seconde lorsqu’il a été invité à parler de son jeune trois-quarts. Et il faut dire que Ferté lui a donné de bonnes raisons de s’enflammer. Face à Montauban, samedi après-midi, le jeune homme a livré l’une de ses prestations les plus complètes depuis son arrivée à Toulon.
Un doublé pour lancer l’après-midi, deux plaquages propres, un offload, dix-sept passes, neuf courses, deux franchissements… et surtout cette impression d’être partout, tout le temps. Ferté a avalé les mètres comme si le terrain lui appartenait, alternant prises d’intervalles, courses tranchantes et lectures de jeu d’une maturité étonnante pour un joueur de seulement 21 ans.
Ce match n’est pas un accident. Il illustre parfaitement pourquoi le RCT a décidé de miser sur lui, et pourquoi son nom revient de plus en plus souvent lorsqu’on évoque les joueurs capables d’exploser très vite. Ferté a encore élargi sa palette. Et lorsque Mignoni parle de compréhension du jeu, on comprend pourquoi : il joue comme s’il avait cinq saisons d’expérience en Top 14 dans les jambes.
Lenni Nouchi enchaîne les performances XXL
Il y a des joueurs qui profitent de leur rôle de capitaine pour s’élever. Et puis il y a Lenni Nouchi, qui semble franchir un cap à chaque sortie. Aligné d’entrée et brassard autour du bras, le troisième ligne montpelliérain a encore livré un match monstrueux face à Bordeaux-Bègles.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 73 mètres parcourus ballon en main, quatre défenseurs battus, trois franchissements, douze plaquages… et surtout deux essais qui ont porté le MHR dans un match où chaque initiative comptait. Nouchi n’a pas seulement répondu présent, il a donné le tempo, mis l’équipe dans le bon sens et rappelé qu’il est aujourd’hui l’un des leaders les plus fiables du championnat.
La semaine dernière, il terminait troisième de notre classement. Cette fois, il grimpe sur la première marche, logiquement, à la faveur d’une performance d’une densité rare. À ce rythme-là, son nom va devenir un rendez-vous hebdomadaire.
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