Le bilan des inondations catastrophiques qui ont frappé ces derniers jours de vastes territoires d’Indonésie, de Thaïlande, de Malaisie et du Sri Lanka s’est encore alourdi ce dimanche 30 novembre, avec un total de plus de 1 000 morts et plusieurs centaines de disparus. Il était samedi d’un peu plus de 500 personnes décédées.

Les autorités de ces pays asiatiques s’activent encore pour dégager les routes et les débris et tenter de retrouver des personnes portées disparues après des pluies diluviennes, des crues subites et des glissements de terrain. Le nombre de victimes risque donc d’être encore revu à la hausse.

En Asie du Sud-Est, l’Indonésie, pays de loin le plus touché, déplore au moins 500 morts tandis que 500 personnes sont toujours portées disparues, selon un dernier bilan, ce lundi, de l’agence de gestion des catastrophes. Au moins deux villes de l’île de Sumatra, la plus touchée du pays, sont encore inaccessibles, et les autorités ont annoncé avoir déployé deux navires de guerre depuis Jakarta pour livrer de l’aide.

En Thaïlande, où au moins 162 habitants ont péri dans l’une des pires inondations de la décennie, les autorités continuaient de distribuer de l’aide à des dizaines de milliers de sinistrés sans abri et réparer les dégâts. Les autorités poursuivent leurs recherches des nombreux disparus et le gouvernement a mis en place des mesures de secours pour les personnes touchées par les inondations, y compris une compensation pouvant aller jusqu’à deux millions de bahts (53 000 euros) pour les foyers ayant perdu des membres de leur famille. Cependant, les critiques envers la réponse de la Thaïlande aux inondations se sont accrues, et deux responsables locaux ont été suspendus de leurs fonctions.

En Malaisie, les inondations qui ont submergé de larges zones de l’Etat septentrional de Perlis ont fait deux morts.

En Asie du Sud, le Centre de gestion des catastrophes (DMC) du Sri Lanka a déclaré ce dimanche qu’au moins 334 personnes sont mortes après une semaine de fortes pluies provoquées par le cyclone Ditwah, tandis que 400 autres étaient toujours portées disparues. Des zones entières du nord de la capitale du Sri Lanka, Colombo, sont inondées, avec plus d’un million de personnes touchées. Le président Anura Kumara Dissanayake a déclaré samedi l’état d’urgence, qui lui confère des pouvoirs étendus pour gérer la crise. L’armée a été déployée pour soutenir les secours.

Le Sri Lanka a lancé un appel à l’aide internationale pour les quelque 833 000 déplacés, auxquels s’ajoutent 122 000 personnes prises en charge dans des refuges temporaires. Selon les autorités, environ un tiers de la population est toujours privé d’électricité et d’eau courante. Il s’agit de la pire catastrophe naturelle dans le pays depuis 2017, quand des inondations et des glissements de terrain avaient tué plus de 200 personnes.

Le changement climatique a affecté les régimes de tempêtes, y compris la durée et l’intensité des pluies, plus abondantes, avec des crues soudaines et des rafales de vent plus fortes.

Mise à jour à 7 h 43 avec le bilan actualisé.