Dans un rapport publié samedi, la Cour des comptes analyse les conséquences de la décision d’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes en 2018 et les difficultés rencontrées par l’aéroport Nantes Atlantique situé au cœur de l’agglomération.

Fin 2019, l’Etat avait établi des mesures compensatoires contre les nuisances sonores, très critiquées par les riverains, en particulier un couvre-feu interdisant les mouvements d’avions entre minuit et 6 heures. Jugé par la Cour des comptes comme la mesure la « plus emblématique », il permet de réduire les nuisances sonores qui restent nombreuses. Mais son application est encore « perfectible ». En 2024, le nombre moyen de vols de nuit par semaine était de 42 contre 48 entre le mois d’avril et décembre 2019. « Dans l’ensemble, les mesures de protection de la population sont nombreuses et parfois peu lisibles », estime le rapport. Ce que maintiennent les riverains.

Des travaux nécessaires

Récemment, la maire de Rezé, l’une des communes les plus affectées par le survol d’avions, a menacé d’attaquer l’État si aucune mesure n’est prise pour réguler le trafic aérien. Elle mentionne la santé des populations survolées par les engins.

A travers deux Plans de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE), l’Etat s’est engagé « à adapter les trajectoires d’approche pour réduire le nombre de riverains exposés aux nuisances sonores », rappelle le document. Des travaux nécessaires devront être réalisés « pour permettre un relèvement de l’altitude du survol de la commune de Saint-Aignan de Grand Lieu » ainsi qu’une modification des trajectoires de décollage face au Sud pour permettre « aux avions d’éviter le survol du bourg de la Chevrolière ».

Le rapport de la Cour des comptes demande de « mettre chaque année à disposition du public un bilan de l’impact des mesures compensatoires sur la trajectoire de réduction des nuisances sonores ».