Bouillons cubes à éviter : pourquoi ils sont un concentré de
sel et d’additifs
Dans nos placards, ils ont tout du bon plan minute pour relever
une soupe, une blanquette, des légumes rôtis. Sauf que derrière
l’image pratique et pas chère, les bouillons industriels traînent
une réputation lourde côté nutrition. « les bouillons cubes, c »est
avant tout du sel », a rappelé le Dr Jean-Michel Cohen, selon
Doctissimo. Et ce n’est pas tout : matières grasses ajoutées,
exhausteurs de goût, sucres… l’addition grimpe vite pour un simple
cube.
Le médecin nutritionniste insiste sur la composition, jugée
problématique dans la majorité des références. « Leurs compositions
sont souvent riches en additifs, en sel et en matières grasses »,
explique le Dr Jean-Michel Cohen. De quoi regarder l’étiquette d’un
autre œil au moment de choisir en rayon. Pourquoi si salés, si
chargés, et quelles références viser au juste ? La suite éclaire,
meme en cuisine du quotidien.
Les 4 bouillons cubes à éviter selon le Dr Jean-Michel
Cohen
Dans son Guide d’achat pour bien manger, l’expert ne
mâche pas ses mots sur quatre références précises à ne pas mettre
dans le panier. Le Bouillon de légumes méditerranéens
Knorr est épinglé comme « un ramassis d’additifs, mais
surtout du sel et un exhausteur de goût qui arrive tout de suite en
deuxième position ! », alerte-t-il. Autre carton rouge, le
Bouillon Kub Bio volaille Maggi : « le prix au kilo
est une fois et demie supérieur aux produits équivalents du rayon »,
regrette le nutritionniste, qui pointe un discours marketing
flatteur pour une recette qui ne justifie pas l’écart au
ticket.
Le Bouillon aux herbes et à l’huile d’olive
Knorr est lui aussi recadré sur le décalage entre promesse
et réalité : « l’huile d’olive ne représente que 2 % du produit et
les herbes 5 % », souligne le Dr Jean-Michel Cohen. Quant au
Marmite bouillon de poule Knorr, son format
gélifié n’en fait pas une meilleure option, bien au contraire : « il
bénéficie des mêmes défauts que les cubes avec de mauvaises
graisses, du sucre, des arômes et quelques additifs ». Quatre
produits, un même problème récurrent : **trop de sel** et trop
d’**additifs**.
Lire l’étiquette d’un bouillon cube : les pièges à repérer
vite
Premier réflexe à l’achat, viser une **liste d’ingrédients
courte**. Le conseil de base tient en une ligne : « privilégiez la
liste d’ingrédients la plus courte et la plus simple possible »,
rappelle le Dr Jean-Michel Cohen. L’autre ligne rouge concerne
certains marqueurs d’ultra-transformation. Il recommande d’éviter
« l’huile de palme, les sirops de glucose-fructose et le glutamate,
encore plus lorsqu’ils arrivent au début de la liste des
ingrédients ». En clair, si le sel et un exhausteur de goût trônent
en tête, ce cube est à reposer.
Autre piège, le vernis marketing. Le nutritionniste prévient que
« les produits qui se vantent sans sel, sans gluten ou bio, [restent
souvent] un ramassis d’additifs et se basent même sur une matière
grasse riche en acides gras saturés : palme, karité ou coprah ».
Même vigilance pour les bouillons gélifiés, dont l’image
qualitative ne tient pas toujours à l’épreuve de l’étiquette : « ils
bénéficient d’une plus belle image, mais parfois, il n’en est rien
! », observe-t-il. Pour mémoire, le fameux **E621** (glutamate
monosodique) reste un exhausteur de goût emblématique à
traquer.
Quelles alternatives aux bouillons
cubes à éviter pour cuisiner plus sainement ?
Tout n’est pas à jeter. Le Dr Jean-Michel Cohen met en avant
quelques options « moins chargées » qui se démarquent par une recette
plus sobre. Côté Maggi, le Bouillon liquide volaille 100 %
naturel affiche un Nutri-Score B et une liste
d’ingrédients resserrée. Même constat pour le Bouillon
liquide légumes du marché 100 % naturel, également en B,
qui se rapproche d’un rendu plus maison. Le Bouillon KUB
légumes méditerranéens Maggi se situe en Nutri-Score C,
avec sucre et beurre de karité en fin de liste, signe de petites
quantités. Dans tous les cas, un principe simple aide à trier :
moins d’additifs et moins de sel, c’est mieux.
Reste l’option la plus sûre pour limiter **sel** et **additifs**
: le bouillon fait maison. Quelques parures de légumes, des herbes,
un peu d’ail et d’oignon, une cuisson douce, puis congeler en
portions, et c’est plié. À l’usage, mieux vaut ne pas rajouter de
sel si un cube a déjà été utilisé, et garder ces aides culinaires
pour des occasions ponctuelles. Comme le résume le spécialiste,
« Certains profitent de leur image saine pour dissimuler un cocktail
d’additifs », et l’objectif, en cuisine, est de s’en approcher le
moins possible avec des choix plus simples et plus clairs sur
l’étiquette.