Cette semaine s’annonce « cruciale » pour l’Ukraine, a affirmé lundi la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne Kaja Kallas, avant une réunion des ministres de la Défense de l’UE à Bruxelles. Les Européens espèrent que l’administration Trump, qu’ils soupçonnent de complaisance vis-à-vis de Vladimir Poutine, ne sacrifiera pas l’Ukraine, considérée comme un rempart face aux ambitions russes.

Les Etats-Unis ont présenté il y a 10 jours un premier projet en 28 points très favorable à Moscou, rédigé sans les alliés européens de Kiev, censé mettre fin au conflit déclenché par l’offensive russe contre l’Ukraine en février 2022. Washington a ensuite amendé ce projet avec les Ukrainiens et les Européens à Genève, avant de retravailler dessus en bilatéral avec les Ukrainiens dimanche en Floride.

Le chancelier allemand Friedrich Merz, a affirmé ce lundi que les Européens s’opposeront à une « paix dictée » à l’Ukraine. « Nous suivons une ligne claire : aucune décision concernant l’Ukraine et l’Europe sans les Ukrainiens et sans les Européens, aucune paix dictée dans le dos de l’Ukraine, aucun affaiblissement ou division de l’Union européenne et de l’Otan », a déclaré le dirigeant allemand ce lundi.