Le fabricant et concepteur français de cœurs artificiels Carmat a été fixé sur son sort. Il va pouvoir poursuivre son activité, après que la justice française a accepté ce lundi 1er décembre 2025 la seule offre de reprise en lice, a indiqué l’Agence France-Presse (AFP).

Le tribunal de Versailles a retenu l’offre déposée par le président du conseil d’administration Pierre Bastid et « ordonne la cession de la SA Carmat au profit de la SAS Carmat », nouvelle entité qui prendra la suite de l’activité, selon la décision dont l’AFP a obtenu copie. « Ce seront 39 salariés qui seront licenciés pour motif économique », l’offre de reprise portant sur 88 des 127 salariés début décembre, précise le texte.

Plusieurs rebondissements cet été

Le dossier du fabricant de cœurs artificiels pour des patients en attente d’une transplantation cardiaque, en grande difficulté financière, avait connu depuis cet été plusieurs rebondissements. Une précédente offre de reprise avait été écartée par la justice en septembre faute de financements suffisants.

Mi-octobre, le tribunal avait accordé un délai supplémentaire dans le cadre de la poursuite du redressement judiciaire et Pierre Bastid, actionnaire à hauteur de 17 % de Carmat, avait été le seul à déposer une nouvelle offre, associé à la holding de la famille Ligresti, Santé Holding, autre actionnaire historique de Carmat.

Ce nouveau plan passe par le rachat des actifs de la société puis la création de la nouvelle structure privée baptisée Carmat SAS, financée à parts égales entre ces repreneurs liés par un pacte d’actionnaires.

L’entreprise créée en 2008, dont le nom combine celui de son inventeur médical Alain Carpentier, chirurgien cardiaque, et de l’entreprise Matra Defense, est l’une des rares sociétés au monde à développer un cœur artificiel entier.