En jeu : des sondages géotechniques, des diagnostics archéologiques, des débroussaillages et des déboisements permettant d’accéder aux sites d’étude. 3 800 contributions ont été déposées, soit 1 000 de plus que pour la procédure des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB). Cette procédure PPVE ne concerne que le tronçon de 222 kilomètres Bordeaux-Toulouse et non celui du Sud-Gironde-Dax. La programmation de ce dernier tronçon a été décalée d’un ou deux ans selon les services de l’État…

En jeu : des sondages géotechniques, des diagnostics archéologiques, des débroussaillages et des déboisements permettant d’accéder aux sites d’étude. 3 800 contributions ont été déposées, soit 1 000 de plus que pour la procédure des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB). Cette procédure PPVE ne concerne que le tronçon de 222 kilomètres Bordeaux-Toulouse et non celui du Sud-Gironde-Dax. La programmation de ce dernier tronçon a été décalée d’un ou deux ans selon les services de l’État.

La procédure se déroule normalement malgré les klaxons des associations anti-LGV et les critiques des organismes indépendants que sont l’Autorité environnementale et le Conseil national de protection de la nature. Le collectif LGV Non Merci considère que cette consultation PPVE est illégale. Le tribunal administratif a rejeté une demande de suspension. Deux courriers d’alerte, restés sans réponse, ont été envoyés aux préfets. Les missives ont été signées par plus de 30 associations et 300 élus, dont 17 parlementaires. La preuve que l’opposition contre ce projet ferroviaire chiffré à 14 milliards d’euros ne faiblit pas.

Le projet avance à 320 km/h

« Sur la forme, cette consultation est inadmissible. Le volume des documents à étudier était hors norme (plus de 34 000 pages) dans un délai d’un mois », taclent les élus écologistes de la région Nouvelle-Aquitaine. Les opposants s’inquiètent des conséquences irréversibles des défrichements anticipés. Selon une première estimation, 80 % des avis exprimés sont négatifs, notamment sur ces problèmes de forme. Deux rendez-vous sont notés dans l’agenda des anti-LGV : la rencontre avec le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) à Paris le 11 décembre et l’audience au tribunal administratif de Toulouse sur l’autorisation environnementale des aménagements ferroviaires au nord de Toulouse le 15 décembre.

Ces critiques n’ont jamais empêché les promoteurs du projet d’avancer 320 km/h. Les travaux préparatoires dans les zones non sensibles sont déjà en cours. Les services instructeurs de l’État vont décortiquer les 3 800 avis de la procédure PPVE et demander des éclaircissements à SNCF Réseau. « L’État devrait rendre son avis en février 2026 », vise Marc Demulsant, le directeur de projet de lignes nouvelles à grande vitesse auprès du préfet de région. En cas de feu vert, le chantier préparatoire pourra démarrer dans les zones sensibles.