Le président israélien Isaac Herzog a affirmé, lundi 1er décembre 2025, qu’il ne considérera « que le bien de l’État et de la société israélienne », pour décider de gracier, ou non le premier ministre Benyamin Netanyahou.

Cette question « sera traitée de la manière la plus appropriée et rigoureuse », a déclaré Isaac Herzog, saisi la veille d’une demande de grâce de Benyamin Netanyahou, notant que le sujet « secoue » la société israélienne et « suscite un débat » national. « Devant mes yeux, ne se tiendront que l’État d’Israël et ses intérêts », a-t-il ajouté, selon un communiqué de son bureau.

La demande directe de Donald Trump à Isaac Herzog

En procès pour trois affaires de corruption, Benyamin Netanyahou a officiellement demandé, dimanche, une grâce présidentielle, fort du soutien du président américain Donald Trump, qui avait demandé un tel geste à son homologue israélien.

Benyamin Netanyahou, qui nie toute faute dans les affaires, où il est mis en cause, a justifié sa demande en invoquant la nécessité de mettre fin aux divisions suscitées dans le pays par ses démêlés judiciaires. Il est régulièrement entendu dans le cadre des procédures judiciaires en cours, dans lesquelles aucun jugement n’a pour l’instant été rendu. Le bureau d’Isaac Herzog avait réagi, dimanche, en affirmant que ce dernier examinera « la requête avec responsabilité et sérieux ».

La demande de grâce, soutenue par la majorité, a été fustigée par l’opposition. Son chef Yaïr Lapid a demandé au président israélien de ne « pas accorder une grâce à Netanyahou sans qu’il ne reconnaisse sa culpabilité, exprime des remords et se retire immédiatement de la vie politique ».