La directrice du Louvre, Laurence des Cars, est revenue sur les failles de sécurité de la galerie d’Apollon, pointées du doigt par un audit de 2018, dans les colonnes du Parisien. À la suite du vol de bijoux, elle affirme avoir pris connaissance de ce document « quatre jours après » les faits.

« Sereine et déterminée », malgré la tornade qu’elle traverse, Laurence des Cars continue de diriger le Louvre.

Quelques semaines après l’impressionant vol de bijoux dans la galerie d’Apollon, la présidente du musée le plus visité au monde essaye toujours d’expliquer les failles de sécurité de l’institution.

Dans un audit de sûreté de 2018, révélé par Le Monde le 25 novembre, la sécurité de la galerie d’Apollon – lieu du braquage et d’exposition des joyaux de la couronne – est sérieusement pointée du doigt. Ce lundi 1er décembre, elle a affirmé, au journal Le Parisien, avoir pris connaissance de ce document seulement « quatre jours après le vol, après (s)a demande de la remontée de toutes les interventions sur 25 ans dans la galerie d’Apollon ».

« À mon arrivée fin 2021, ce dossier ne m’a pas été signalé comme un point de vigilance », a-t-elle assuré. « Les vitrines avaient été changées lors des rénovations de 2018-2019. Quand j’arrive, on me dit que s’il y a une chose sur laquelle on peut être totalement rassuré, ce sont les joyaux de la Couronne. »

« La rénovation était toute récente. Donc, pour moi, c’était un dossier clos », a-t-elle expliqué au journal Le Parisien.

Un vol évitable ?

Pourtant, l’audit de sécurité de 2018 semble très clair. Le balcon et la fenêtre donnant sur la rue étaient qualifiées comme « l’un des plus grands points de vulnérabilité de l’établissement ». Comme un symbole, le document évoque même la possibilité d’utiliser une nacelle pour pénétrer dans le musée, la méthode utilisée par les voleurs pour rentrer par effraction dans la galerie d’Apollon.

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« Avec le recul, on mesure que des fragilités structurelles substistaient », a admis Laurence des Cars au micro du Parisien. « Je comprends que cela interroge. Je me suis évidemment posé les mêmes questions ! À l’évidence, ce n’était pas suffisant. »

Depuis le braquage du musée, le 19 octobre 2025 entre 9h30 et 9h37, quatre potentiels braqueurs ont été arrêtés par les autorités. Néanmoins, les joyaux volés n’ont, pour l’heure, pas été retrouvés.

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