Froid glacial, journées raccourcies et
silence dans le poulailler : l’hiver met les nerfs des poules à
rude épreuve. Voici les signes qui doivent vous alerter.

Quand les températures chutent et que les jours raccourcissent,
ce ne sont pas que les humains qui tirent la langue. Dans les
jardins, les poules pondeuses traversent elles aussi un passage à
vide. Manque de lumière, isolement, stress thermique… Chaque hiver,
un phénomène désormais surnommé le “burn-out des poules” frappe les
petits poulaillers. Résultat : une chute brutale de la ponte, des
comportements inhabituels, et des éleveurs parfois démunis.

L’hiver perturbe leur métabolisme

Les poules supportent relativement bien le
froid sec. Mais dès qu’il s’associe à l’humidité, leur
énergie se concentre sur le maintien de leur
température corporelle, au détriment de
la ponte
. Leur organisme se met alors en
mode survie, et la production d’œufs ralentit ou
s’arrête. Sans abri adapté, l’exposition au vent et aux courants
d’air décuple leur stress.

Comme beaucoup d’animaux, les poules réagissent à la
durée du jour. Sous un certain seuil (généralement
en dessous de 10 heures de lumière par jour), leur cycle
hormonal
se dérègle. Résultat : les œufs se font attendre.
Installer un éclairage doux dans
le poulailler
peut les aider, mais cela ne suffit pas
toujours.

Les signes que vos poules n’en peuvent plus

Voici les signaux les plus fréquents qui
peuvent indiquer que
vos poules
subissent un véritable burn-out saisonnier :

  • Perte d’appétit ou boulimie inhabituelle
  • Arrêt soudain ou diminution importante de la
    ponte
  • Plumage ébouriffé,
    plumes tombantes
  • Agressivité entre congénères ou repli sur
    soi
  • Position figée, prostration dans un coin du
    poulailler

Ces symptômes peuvent également cacher des maladies, mais ils
sont souvent liés à un état de fatigue nerveuse ou
physique
lié à l’environnement.

Que faire pour les aider à passer l’hiver ?

Aucun remède miracle, mais une chose est sûre :
vos poules ont besoin qu’on prenne soin d’elles
quand le
thermomètre dégringole. L’objectif, c’est de leur offrir du
confort et de la chaleur
pour tenir jusqu’au printemps.
Commencez par l’essentiel : un abri sec, bien isolé, sans
courant d’air
, avec une litière épaisse à base de paille
ou de copeaux de bois. Changez-la régulièrement
pour éviter l’humidité, qui favorise les engelures aux pattes.
Pensez aussi à surélever légèrement le poulailler pour limiter les
remontées froides du sol.

Côté nourriture, adaptez leur alimentation à la saison. En
hiver, elles ont besoin de plus de calories pour se
réchauffer
: ajoutez des
graines de tournesol
, des vers séchés, ou même un peu d’huile
végétale dans leurs restes de riz ou de légumes. Un petit boost de
vitamines naturelles, via du chou frisé, du
brocoli ou des orties séchées, peut faire une vraie différence. Et
puis il y a l’ennui. Enfermées plus longtemps, avec moins de
lumière et d’espace, vos poules peuvent vite déprimer. Pour
stimuler leur curiosité, suspendez une grappe de maïs
séché
, un bâton de chou ou une
boule de graines maison. Même un simple tas de
feuilles mortes dans l’enclos peut suffire à les occuper pendant
des heures. Parce que oui, une poule qui picore, gratte, bouge… est
une poule qui va mieux.