Déjà en place aux Moulins et à Roquebillière, les agents de la GAIDA pourraient être amenés à œuvrer dans d’autres quartiers de Nice en 2026, une réflexion annoncée par le premier adjoint de Christian Estrosi à Nice-Presse Dimanche.
Elle s’est formée à Nice en mai 2024. D’abord présente aux Moulins, l’unité GAIDA, pour « groupement d’agents interbailleurs contre les désordres et les abus » (et « Garde » en nissart), est depuis mars 2025 également en activité à l’Est de la commune, dans le secteur de Roquebillière.
Son rôle ? Assurer des rondes, notamment en soirée, afin de lutter contre la petite délinquance et les nuisances. Elle est surtout chargée de recréer du lien social, en veillant de très près à la tranquillité des résidents.
Notons que ces vigiles privés ne sont pas armés, mais sont équipés de matraques télescopiques, de bombes lacrymogènes, de casques et de boucliers. Avant leur intronisation, ces anciens militaires ou ex-policiers ont suivi d’exigeantes formations.
Plus de 6700 évacuations
Aujourd’hui, le dispositif compte 25 membres, dont 16 aux Moulins et 9 à Roquebillère. Le bilan chiffré présenté par la municipalité à Nice-Presse Dimanche le 30 novembre fait état de l’évacuation de 6720 individus des HLM depuis mai 2024, des personnes qui n’avaient rien à faire dans les parties communes. Ces expulsions se répartissent comme suit : 5697 aux Moulins et 1023 à Roquebillière.
Des opérations qui conduisent les professionnels à dénicher des armes blanches (93 en un an et demi) et surtout, des stupéfiants à foison. 144 saisies de drogues ont été comptabilisées jusqu’à présent, ce qui représente neuf kilos au total de cannabis et de cocaïne, alors qu’il ne s’agit pas d’une mission première de la Garde. 131 confiscations ont eu lieu aux Moulins, pour 13 à Roquebillière.
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Las Planas et le Vallon des Fleurs bientôt inclus ?
La GAIDA pourrait ne pas en rester là. C’est en tous les cas la réflexion annoncée par Anthony Borré, premier adjoint de Christian Estrosi et président de Côte d’Azur Habitat, le principal bailleur social de la ville.
Invité de Nice-Presse, l’élu a estimé que « oui, il faut l’implanter dans d’autres quartiers. Ce serait tout à fait légitime de déployer cette force dissuasive, d’accompagnement des habitants pour Las Planas, affirme-t-il. Je pense aussi au Vallon des Fleurs. »
Cette idée intervient alors que, quelques jours plus tôt, le maire de la capitale maralpine a annoncé la création immédiate d’une brigade « anti-stups » au sein de la police municipale. Le 22 novembre dernier, lors de son meeting de lancement de campagne, l’édile a précisé qu’une fois sur pied, elle serait « mise à disposition » du préfet et du procureur. Une mesure qui entrerait dans le cadre d’un « grand plan général de sécurité », évoqué pour janvier 2026.
