Des étudiants juifs « mis sous pression verbale et physique » dans l’enceinte de l’université Saint-Charles, à Marseille, lors du conflit entre le Hamas et Israël. Des groupes radicaux qui manifestent sous les fenêtres de la commission de discipline lorsque l’un des leurs est auditionné. Des exclusions temporaires et le besoin de durcir le ton, mais aussi de mieux former face aux haines et aux radicalités raciales et antisémites. « L’université n’est pas un îlot, rappelle Éric Berton. Les tensions et les violences sociales la traversent. Il faut tout faire pour que le campus reste un sanctuaire où on apprend à réfléchir. » Le président d’Aix-Marseille Université (AMU) a déjà organisé des procès fictifs ou des journées d’études au camp des Milles. Mais il a voulu « franchir un cap », ce lundi, en signant une convention avec Mario Stasi, président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Elle servira à mieux former les quelque 82 000 étudiants, les professeurs et les membres de la commission aux « principes fondamentaux de la République. » Un pas essentiel, aussi, chez Mario Stasi, pour qui « faire des citoyens éclairés est notre mission commune. » Il va plus lo…