Un supporter de l’OGC Nice présent dimanche soir lors des incidents avec les joueurs au centre d’entraînement a livré son témoignage dans l’émission l’After Foot ce lundi sur RMC. Ce fan du Gym décrit une atmosphère très tendue, en confirmant que Terem Moffi, Jérémie Boga et Florian Maurice ont été sévèrement pris à partie. Mais il assure ne pas avoir vu de coups portés.

Comme plusieurs centaines de supporters, Vadim est venu devant le centre d’entraînement de l’OGC Nice dimanche soir pour manifester son mécontentement après la nouvelle défaite à Lorient lors de la 14e journée de Ligue 1 (3-1). La sixième de suite, toutes compétitions confondues. Et ce fan du Gym a livré son témoignage dans l’After Foot sur RMC, au lendemain de ces incidents lors desquels Terem Moffi et Jérémie Boga ont été frappés, tout comme le directeur sportif Florian Maurice.

« J’étais en train de manger avec ma famille et il y a eu un message sur un groupe sur Instagram. C’est quelque chose qui se fait d’aller un peu chahuter, d’aller voir les joueurs et de faire passer des messages », a raconté Vadim. « Parce que c’est quand même du foutage de gueule ce qui se passe depuis le début de la saison. Le groupe Insta, ce ne sont pas des membres de la BSN, il y a plusieurs groupes de fans et de supporters et là il y a un message disant: ’23h au centre d’entraînement’. C’était pour aller manifester son mécontentement, grosso modo. On avait dans l’idée d’y aller pour montrer notre mécontentement et le fait qu’il y a des supporters qui sont là, qui aiment le club et qui en ont marre de ce qu’il se passe. Et puis voilà, tout simplement. »

« On est dans le noir, il y a une ambiance éléctrique »

« On est arrivé sur place avec un ami. Le bus est arrivé vers 23h15. Des fumigènes ont commencé à être sortis par les ultras etc… Certains sont cagoulés, certains ne le sont pas. Les fumigènes sont de sortie, il y a des chants très hostiles. Le bus se rapproche, puis il est stoppé. Les chants sont hostiles, les supporters avancent devant le centre d’entraînement. Il y a des policiers et des membres de la sécurité de l’OGC Nice de part et d’autre. Et puis Florian Maurice sort en premier, il se prend une huée et une marée de hurlements. Il est chahuté. Maurice, Moffi et Boga ont pris très très cher. Bard, Diop et Haise ont été très supportés, il y a eu des chants pour Haise et les supporters étaient unanimes pour le soutenir parce qu’on sait que ce n’est pas sa faute. »

Le témoignage d'un supporter de Nice présent au centre  d'entraînement hier. Jean-Louis Tourre souligne la responsabilité d'INEOS qui laisse le club à la dérive. – 01/12Le témoignage d’un supporter de Nice présent au centre d’entraînement hier. Jean-Louis Tourre souligne la responsabilité d’INEOS qui laisse le club à la dérive. – 01/12

Vadim a-t-il vu des coups portés contre Moffi, Boga et Maurice? « Tout dépend où est-ce qu’on met la définition du mot violence. Moi, je suis anti-violence et j’y allais pour manifester mon mécontentement. Le problème, c’est qu’on est dans le noir et qu’il y a une ambiance électrique. J’étais tout proche et j’ai vu des joueurs pris à partie de manière virulente. On a le droit de se demander si c’est normal ou pas. Il y a un contexte avec Moffi et Boga. Ce n’est pas que ce qu’ils ont fait c’est aussi leur niveau de jeu depuis deux ans. C’est un tout. Mais rien n’excuse la violence. Moi, je n’ai vu aucune violence. J’ai vu des gens des chahutés et des gens leur dire de se bouger le cul. J’ai vu Yehvann Diouf en colère. Il me faisait même de la peine parce qu’il a été aussi pris à partie. Après il y avait 400 êtres humains, 400 contextes et 400 histoires différentes (…) Moi, j’étais à côté et je n’ai pas vu (de coups). Je n’ai pas vu et j’étais avec plein d’amis, on en a tous parlé aujourd’hui parce que ça n’arrive pas tous les jours à Nice. On en parlé et on n’a pas vu de coups. »

« Qu’ils (Moffi et Boga) portent plainte parce qu’ils ont été secoués, c’est leur droit. En revanche, je n’ai pas vu de coups. Surtout, je tenais à faire passer le message que Franck Haise a été énormément soutenu et qu’il est venu discuter pendant une heure. Que les joueurs sont restés derrière la grille, que certains sont partis et d’autres restés. Même là, ils n’étaient pas ensemble, ce n’était pas une équipe. C’était particulier comme situation. Mais moi, je n’ai pas vu de violence ».