Par
Thibault Nadal
Publié le
1 déc. 2025 à 17h08
C’est devenu sa marque de fabrique. Depuis l’hiver dernier, Pascal Guglielmi commercialise une bûche de Noël en forme de train. « Un clin d’œil à mon passé », résume-t-il. Car avant de diriger une pâtisserie à succès à deux pas du Vieux-Port, le quadragénaire a en effet travaillé 14 ans à la SNCF, en tant que contrôleur. Pour sa cuvée 2025, il a également souhaité rendre hommage à « sa ville d’adoption » : Marseille. Sa bûche signature représente en effet le mistral, le train qui reliait Paris à Marseille de 1950 à 1981.
Une pâtisserie qui « invite au voyage »
Difficile de gommer 14 ans de vie en un claquement de doigts. Même si ce choix était réfléchi et voulu. Alors dans « La Pâtisserie des Marseillais », située au 28 Grand-Rue (2e), tout « est une invitation au voyage », des couleurs aux noms des gâteaux qui portent tous celui d’une destination.
Pascal Guglielmi est en effet un adepte du changement. Après avoir vécu dans une pléiade de villes, il a posé ses valises à Marseille au début de sa vingtaine, même s’il la quittait régulièrement pour exercer son métier de contrôleur à bord des trains.

Composée de marron et de vanille, la bûche signature de Pascal Guglielmi est inspirée du mistral, un vieux train qui reliait Paris à Marseille. Elle est vendue 56 euros pour 8 à 10 parts. (©TN / actu Marseille)Un changement de vie perturbé et un retour sur Marseille
En 2018, son métier ne « lui plaît plus ». Également lassé des orientations prises par la SNCF, le cheminot décide d’emprunter une nouvelle voie en revenant vers le milieu qui a bercé son enfance. Né à Bordeaux (Gironde), Pascal Guglielmi raconte que ses parents possédaient une… pâtisserie quand il était enfant. Même s’il rappelle tout de suite que « toute la famille de ma mère bossait à la SNCF, donc j’avais cette double culture ».
Il suit alors une formation pour devenir pâtissier. Il réalise un stage chez Jean-Michel Perruchon, le meilleur ouvrier de France. Mais son ascension est fauchée en plein vol par la pandémie de Covid-19, alors qu’il souhaitait « vivre une nouvelle vie ». Son stage chez Fauchon est annulé, tout comme son départ vers les États-Unis. « Ça a cassé tous mes plans », reconnaît-il.
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Revenu à Marseille, Pascal Guglielmi galère au début, est même contraint d’être salarié dans une pâtisserie en Charente-Maritime, mais il finit par ouvrir son propre établissement en 2021.
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Deux métiers aux préceptes similaires
Pour son cinquième Noël, l’ancien cheminot savoure sa reconversion qu’il qualifie lui-même « d’atypique ». « J’ai gagné en confort de vie, même si je fais beaucoup plus d’heures ». Une affirmation qu’il nuance lui-même en se remémorant son passé de militant syndical.
S’il a donc décidé d’emprunter une autre voie, il en garde précieux souvenirs.
Je suis désormais réglé comme une horloge. À l’époque, si je n’étais pas à l’heure, le train ne l’était pas non plus. C’est pareil à la pâtisserie. Si je suis en retard, les gâteaux ne seront pas prêts pour l’heure d’ouverture.
Pascal Gugliemi
Pâtissier et ancien cheminot
Désormais solidement ancré sur terre après des années sur les rails, le quadragénaire ne ferme pas la porte à l’ouverture d’une deuxième boutique à Marseille dans les prochaines années.
La pâtisserie des Marseillais est située au 28 Grand-Rue dans le 2e arrondissement.
Ouvert du mardi au samedi de 9h à 19h et le dimanche de 10h à 13h.
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