Fin novembre, la société américaine Radical Storage a publié un rapport, élaboré à partir de l’analyse de milliers d’avis Google. Certaines destinations touristiques très prisées y sont sévèrement épinglées.
Amas de déchets, trottoirs mal entretenus, poubelles débordantes… Le charme d’une ville ne se mesure pas seulement à ses monuments. Le 27 novembre, la société américaine Radical Storage, spécialisée dans la consigne à bagages, a publié son classement des villes les moins propres parmi 100 destinations touristiques populaires. Pour le réaliser, elle a analysé plus de 71.000 avis Google publiés entre octobre 2024 et novembre 2025, en recensant les mentions de «propreté» et de «saleté».
Parmi les villes les moins bien notées, Milan et Vérone, toutes deux en Italie, se classent respectivement sixième et septième, suivies de Francfort, en Allemagne (8). Bruxelles, en Belgique, arrive en neuvième position, tandis que Le Caire, en Égypte, occupe la dixième place. Place maintenant au top 5.
5e – Paris (France)
Paris attire les visiteurs du monde entier, mais elle se classe cinquième parmi les villes les moins propres, avec 28,2 % des avis mentionnant la saleté dans l’analyse. Depuis 2021, le hashtag #saccageParis circule sur les réseaux sociaux pour signaler le manque d’entretien de la capitale. «Rue de Rivoli, l’une des plus prestigieuses de Paris, mais aussi crade que les autres», dénonce un internaute sur X (ex-Twitter). Cependant, le rapport souligne les importants travaux de nettoyage réalisés à l’occasion des Jeux olympiques de 2024. «La ville a investi massivement dans l’amélioration de son hygiène, notamment en réalisant des étapes clés comme la remise en état de la Seine pour la baignade et l’amélioration générale de la santé publique».
4e – Florence (Italie)
Quatre villes italiennes figurent dans le top 10 des destinations les plus critiquées pour leur propreté, dont Florence, où 29,6 % des avis pointent des problèmes d’entretien. «Ses rues médiévales étroites et la forte fréquentation piétonne rendent les opérations de nettoyage complexes», analyse l’étude. En août 2025, le pays a par ailleurs renforcé ses sanctions contre les automobilistes jetant des déchets par la fenêtre : pour un objet volumineux, comme des bouteilles en verre, des canettes ou un sac-poubelle, l’amende peut atteindre 18.000 €. «Cependant, la ville fait ce qu’elle peut pour changer les choses, en introduisant des poubelles dotées d’intelligence artificielle afin de rendre l’élimination des déchets plus facile pour les résidents», constate Radical Storage.
3e – Las Vegas (États-Unis)
Las Vegas occupe la troisième place des destinations les plus sales, avec 31 % d’avis négatifs. «Compte tenu de sa vie nocturne trépidante et de l’afflux massif de visiteurs, il n’est guère surprenant que maintenir des rues impeccables représente un défi», observe la société américaine. La «Ville du Péché» est également critiquée sur l’application de voyage TripAdvisor, où elle est qualifiée de «décharge», avec «des excréments et de l’urine partout». Aux États-Unis, la Garde nationale a été déployée en août 2025 autour de la Maison-Blanche à Washington pour renforcer les mesures de nettoyage et la propreté dans la capitale.
2e – Rome (Italie)
Rats, mouettes, asticots qui grouillent au sol et grandissent jusqu’à devenir des mouches… Rome se classe deuxième du classement, avec 35,7 % des avis signalant des problèmes de saleté. Sur Reddit, forum en ligne d’origine américaine, un fil de discussion est consacré à la saleté de la ville : «Pourquoi Rome est-elle si sale ?», peut-on lire de la part d’un internaute. En octobre 2024, la municipalité a présenté un projet d’incinérateur visant à résoudre en trois ans les difficultés récurrentes liées à la gestion des déchets.
1er – Budapest (Hongrie)
Budapest arrive en tête du classement, avec «plus de 37,9 % des avis faisant état de saleté ou d’un mauvais entretien». La ville peine à gérer l’afflux massif de touristes, ce qui se répercute sur les niveaux de propreté. Selon l’étude, le secteur touristique hongrois a enregistré une progression de 8,3 % en septembre, Budapest seule affichant une hausse de 12 % par rapport au même mois en 2024. À l’opposé, Cracovie, en Pologne, brille par sa propreté, avec 98,5 % d’avis positifs sur la qualité de son cadre urbain, suivie de près par Sharjah, aux Émirats arabes unis.