Voilà plusieurs semaines que prend forme la nouvelle mouture de son live et Asfar Shamsi, blindée dans un gros blouson à piques, se démène sur la scène de l’Aire Libre avec ses deux musiciens. A une semaine du début des Trans Musicales, c’est leur dernière journée de rodage dans le théâtre rennais où le groupe se produira une fois par jour durant toute la durée du festival. Le son est puissant, souligné par des effets lumineux intenses, stroboscope rouge et bleu qui fait trembler la scène et que l’ingé lumière calmera par la suite («Ça pète les yeux là, non ?») La rappeuse chante en esquissant de grands gestes encore maladroits, un peu empêchée par son costume, travaille ses déplacements, arpente la scène d’un air concentré pour s’approprier chaque centimètre carré praticable.

La transformation est fascinante à observer : comme une grande partie de son public, on a découvert la jeune femme avachie dans la lumière crue d’un studio de Skyrock où, invitée en mars dans l’émission Planète Rap par le rappeur belge Youssef Swatt’s, vainqueur de la saison 3 de