Par

Clément Mazella

Publié le

2 déc. 2025 à 6h30

On ne cesse de louer le vivier du rugby français. Au centre, les talents sont légion. En troisième ligne, ça regorge d’éléments de haut niveau. Mais est-ce le cas à tous les postes ? Et surtout, les éléments français dominants sont-ils titulaires en club ? Au sein de la rédaction d’Actu Rugby, nous avons décidé de prendre les XV-type de chaque équipe, et de voir si des postes étaient en souffrance. Le verdict est formel : trois d’entre eux le sont.

N°8 : le poste le plus en souffrance du rugby français

Sans surprise, le poste le plus en souffrance est celui de n°8. Sur les 14 clubs de Top 14*, seulement 4 ont un titulaire français : Grégory Alldritt à La Rochelle, Anthony Jelonch à Toulouse, Marko Gazzotti et Yoan Tanga au Stade Français. Soit un ratio d’à peine 28,5%.

Fabien Galthié n’avait pas hésité à pointer du doigt cette faille. « Il n’y a quasiment pas de n°8 en France, à part Greg Alldritt. Nous essayons de développer des potentiels à ce poste-là », avait dit le sélectionneur en juillet dernier, justifiant ainsi l’essai de l’habituel deuxième ligne Mickaël Guillard en n°8 lors de la tournée d’été en Nouvelle-Zélande.

La relève existe, avec Marko Gazzotti. Reste à voir si celui-ci continuera d’évoluer en n°8 lorsque le Sud-Africain Jean-Luc du Preez, grosse prise à l’intersaison de l’UBB, sera remis sur pied. Pas impossible que le jeune Tricolore (1 sélection) glisse en tant que flanker.

* Voici notre liste : Leota (Bayonne), Du Preez (UBB), Papali’i (Castres), Sowakula (Clermont), Simmonds (Lyon), Vi’iga (Montauban), Vunipola (Montpellier), Gorgadze (Pau), Oviedo (Perpignan), Hughes (Racing 92), Mercer (Toulon).

Pilier droit et n°13 également en danger

Deux autres postes sont également dans le dur. Là aussi, ça n’a rien de surprenant d’y voir les piliers droits. Selon notre relevé, il y a 6 Français titulaires dans les équipes-type. Ce n’est pas forcément dramatique, mais dans le lot, rares ont performé sur la scène internationale.

Tatafu (Bayonne), Aldegheri (Toulouse), Montagne (Clermont), Hounkpatin (Montpellier) et Laclayat (Pau) sont de bonnes solutions, mais rares peuvent prétendre actuellement succéder à Uini Atonio (La Rochelle) comme pilier droit titulaire du XV de France.

* Voici notre liste : Tameifuna (UBB), Collier (Castres), Ainsley (Lyon), Sordoni (Montauban), Melikidze (Stade Français), Brookes (Perpignan), Tupou (Racing 92), Sinkler (Toulon).

Il y a aussi le poste de… second centre. Et ça par contre, c’est étonnant. Car notre vivier vient d’être loué à ce poste. Sauf que tous ne sont pas titulaires en club. Selon nos chiffres, sur 14 clubs, seuls 6 n°13 titulaires sont français (Depoortère, Espeut, Vincent, Gailleton, Duguivalu et Barassi). 

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Pilier gauche et arrière : tout va bien !

A contrario, le poste de pilier gauche se porte vraiment bien (11/14), tout comme l’arrière (10/14), les membres de la charnière (9/14) et les flankers (9/14).

Le n°5 et le n°11 atteignent, eux, tout juste la moyenne (7/14). 

Sur la toile, un fan s’était lancé dans l’expérience en se basant sur les JIFF (Joueur Issu de la Filière de Formation). Le constat est quasiment similaire au nôtre. Et pour lui, selon ses relevés, 60% des joueurs présents dans les équipes type du Top 14 sont JIFF.

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