Le # I Love Nice devrait refaire son apparition à Rauba-Capeù, son trône d’origine, la semaine du 8 décembre 2025. Voilà qui devrait rassurer les inconditionnels de cet élément urbain le plus prisé de Nice pour les selfies touristiques qu’il génère à longueur d’années.
Il faut dire que son positionnement stratégique, avec la baie des Anges en fond et la vue panoramique jusqu’à l’aéroport, a de quoi séduire Niçois, Azuréens, touristes en quête d’images exceptionnelles.
La structure de 7,60 m de long sur 3, 5m de hauteur, installée au pied de la colline du Château après l’attentat de la promenade des Anglais du 14 juillet 2016 comme un symbole de résilience, avait disparu depuis quelques mois.
Au printemps, elle avait laissé la place à une autre installation XXL, un oursin très délicat de l’artiste Jan Choi, présenté dans le cadre de la Biennale des Arts et de l’Océan lors de la 3e Conférence des Nations-Unies sur l’Océan, en juin à Nice. Du coup, le # I Love Nice avait été déplacé de quelques mètres en allant vers le port.

Change de couleurs au gré des évènements
Ce n’est pas la première fois que les 9 lettres gigantesques, auto-lestées et stabilisées par leur propre poids (1,8 tonne), connaissent des variantes.
On les a déclinées à toutes les sauces événementielles : version orange en novembre 2023 pour soutenir la lutte contre les violences faites aux femmes, version jaune en avril 2024 pour annoncer l’arrivée du Tour de France, ou façon bleue et blanche, donc, en mars pour le Sommet de l’Océan dans la capitale azuréenne.
La sculpture au «#» bleu, au « I Love » blanc et au « Nice », rouge s’apprête à refaire son apparition. Non sans quelques changements. Notamment quant à son fabricant. Toujours dans le giron des carnavaliers, mais plus avec les mêmes signatures.
Un carnavalier récupère le marché
Jusqu’à présent, la famille Povigna (France Festivités et Concept Événementiel) avait en charge la gestion de la structure. Elle l’avait construite dès son origine et en assurait sa maintenance. À l’issue d’un marché public lancé par la Ville, car le précédent arrivait à échéance, c’est Cédric Pignataro (Nice Festivités), qui a remporté l’offre.
Il raconte : « La structure était en métal, mais s’usait au bord de mer en raison notamment des embruns salés. La Ville a donc relancé un marché pour une structure, mais cette fois, en aluminium, plus résistant aux assauts de la mer et aux intempéries. Le tout recouvert d’un produit semblable à celui utilisé en carrosserie. »
À Cédric Pignataro, la responsabilité de construire le nouveau support à selfies, aux mêmes couleurs et d’en assurer la maintenance.
Le carnavalier se veut rassurant : « Les passants ne verront pas la différence avec l’autre sculpture. Seule, la matrice a été refaite. L’organisme de sécurité m’a demandé un peu plus de travail que prévu pour garantir la sécurité des personnes qui s’en approcheront. La structure est en cours de finition et devrait être installée au même endroit de Rauba Capeu dans 10 jours maximum [la semaine du 8 décembre 2025]. »