- Une délégation américaine est en route pour la Russie pour rencontrer Vladimir Poutine.
- Au programme : des négociations de paix pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
- Le général Vincent Desportes estime que le président russe n’arrêtera pas l’offensive et souhaite simplement « gagner du temps ».
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Ukraine : 4ᵉ année de guerre
Une délégation américaine, composée de l’émissaire Steve Witkoff et du gendre de Donald Trump Jared Kushner, est en route pour Moscou ce mardi 2 décembre. Elle rencontrera le président russe, Vladimir Poutine, dans la journée. Au programme : la guerre en Ukraine, et le projet de paix façonné par les États-Unis.
« Au fond, la position de Poutine, on la connaît : il n’a aucune envie d’arrêter, et il n’a aucun besoin d’arrêter », analyse le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre et professeur des universités. « Il a déjà fait savoir sur le plan précédent », et là, ça sera la même chose : « Il ne cèdera pas. La stratégie de Poutine, on le sait, c’est de gagner du temps. »
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Le général Desportes estime que Vladimir Poutine va feindre d’étudier le plan de paix, voire « demander encore une évolution complémentaire », dans l’optique de « gagner du temps ». « Chaque seconde qu’il gagne, c’est des mètres carrés d’Ukraine qui tombent dans son escarcelle. Donc à mon avis, il ne sortira rien » de ces négociations avec la délégation américaine.
D’autant que « deux points d’achoppement ne sont pas réglés », à savoir les garanties de sécurité demandées par l’Ukraine, et la question des territoires, puisque le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne veut pas donner « ce qui n’a pas été conquis », explique Vincent Desportes. Et de conclure : « À ce stade », parvenir à un accord de paix est « mission impossible ».
Gaëlle SHEEHAN
