Malgré les tentatives du gouvernement britannique pour réchauffer les relations avec la deuxième puissance économique mondiale, le climat entre les deux pays demeure tendu en raison notamment d’accusations d’espionnage lancées par Londres à l’encontre de Pékin.
Pékin a accusé mardi le premier ministre britannique Keir Starmer d’avoir formulé «des accusations dénuées de fondements» après que ce dernier eut affirmé la veille qu’il était possible de travailler avec la Chine, tout en avertissant qu’elle représentait «une véritable menace pour la sécurité nationale».
Malgré les tentatives du gouvernement britannique pour réchauffer les relations avec la deuxième puissance économique mondiale, le climat entre les deux pays demeure tendu en raison notamment d’accusations d’espionnage lancées par Londres à l’encontre de Pékin.
S’exprimant lundi au banquet annuel de la Lady Maire de la city de Londres, Starmer a affirmé que la Chine «posait une réelle menace pour la sécurité nationale» et que Londres continuerait à soulever la question des droits de l’homme avec Pékin. «On peut travailler et commercer avec un pays … tout en se protégeant», a-t-il estimé.
«Le développement de la Chine ne représente une menace pour aucune nation»
Keir Starmer a assuré qu’il chercherait à travailler avec la Chine sur le commerce, la prolifération nucléaire, l’intelligence artificielle, le changement climatique, et d’autres sujets. Mais il s’est aussi engagé à doter les services de sécurité de moyens modernisés pour faire face à ce qu’il a qualifié de menace sécuritaire posée par Pékin.
Mardi, l’ambassade de Chine à Londres a rejeté les propos du premier ministre «qui accuse la Chine sans fondements et s’ingère dans ses affaires intérieures». «Le développement de la Chine ne représente une menace pour aucune nation», a-t-elle assuré.
Le 18 novembre, le service britannique de renseignement intérieur (MI5) a alerté les parlementaires sur des tentatives d’espionnage de la Chine à leur encontre, une menace fermement démentie par Pékin. Des agents chinois tentent de «recruter et de cultiver des relations avec des individus ayant accès à des informations sensibles sur le Parlement et le gouvernement», par exemple en se faisant passer pour des «chasseurs de têtes», avait-il détaillé. Le MI5 a communiqué aux parlementaires les noms de deux de ces recruteurs suspects, qui opèrent notamment sur la plateforme en ligne LinkedIn.
Un projet de nouvelle ambassade de Chine à Londres suscite des inquiétudes sécuritaires
Cette alerte était intervenue quelques semaines après la polémique soulevée par l’abandon de charges contre deux hommes, dont un travaillant au Parlement britannique, soupçonnés d’espionnage au profit de Pékin. Un projet de nouvelle ambassade de Chine à Londres a également suscité des inquiétudes sécuritaires.
Starmer a également déclaré que Londres continuerait à évoquer la question des droits de l’homme avec Pékin, notamment «la restriction des libertés à Hong Kong», ancienne colonie britannique. L’ambassade de Chine a répliqué que tout ce qui concernait Hong Kong relevait «des affaires intérieures» de la Chine.