Samedi 29 novembre, place Jean-Jaurès à Saint-Etienne, des passants ont été les témoins d’une scène ubuesque. La conductrice d’un véhicule a été prise à partie par une deuxième femme derrière elle, et les civilités entre usagers de la route ont volé en éclats.

Insultes, griffures et coups : rien n’a été épargné. Dans ce déchaînement de violence, et alors que deux femmes s’étaient assises sur le capot de sa voiture, la première a décidé d’embrayer. La Volkswagen Golf a effectué une virée en zigzag et à vive allure jusqu’à hauteur de la préfecture.

Le coup de frein a fait « sauter » les femmes qui s’étaient accrochées au véhicule et la conductrice a filé à l’anglaise. Elle sera poursuivie jusqu’au golf de Saint-Etienne par une troisième femme.

Exploitation de la vidéo, expertise psychiatrique pour étoffer le dossier

C’est ce scénario rocambolesque que devait juger, lundi 1 er  décembre, les magistrats du tribunal correctionnel de Saint-Etienne. Face à des « faits d’une gravité extrême », le président et ses assesseurs ont demandé un supplément d’informations (exploitation de la vidéosurveillance, interrogation de témoins, expertise psychiatrique de la conductrice) avant de pouvoir se prononcer sur ce dossier.

La mise en cause à l’évocation des faits a souligné : « J’ai l’impression que l’on n’a pas vécu la même ». Si elle reconnaît qu’elle n’aurait pas dû charger ces deux femmes sur sa voiture, elle dit avoir subi un coup de pression. « Elles m’ont dit bouge ta caisse où on va te crever toi et ta gamine ».

L’affaire a été renvoyée au mois de janvier.