Par
Nancy Faucon
Publié le
1 déc. 2025 à 19h54
Si vous ne connaissez pas son visage ou son nom, c’est peut-être par ses œuvres aperçues sur des bâtiments ou par celles réalisées avec des habitants via l’association qu’il a créée que l’artiste Jeremi Ca va vous évoquer quelque chose. Et, à coup sûr, ce sera coloré.
L’artiste
Artiste peintre depuis 18 ans, installé à Lanvallay (Côtes-d’Armor) depuis sept, Jérémy Caillé de son vrai nom est un homme aux multiples casquettes.
Dans sa production personnelle, le quadragénaire est un inlassable chercheur qu’un travail sur la ligne de couleur et les illusions d’optique principalement a monopolisé cette dernière décennie.
Des recherches absorbantes, presque obsessionnelles, desquelles le professionnel tout à la fois curieux de rencontres et d’échanges a eu besoin de s’extirper.
L’association Couleurs
En créant l’association Couleurs par exemple, née en 2020 à Lanvallay où, dit-il, il a trouvé « une commune très ouverte, où on peut expérimenter ».
Plusieurs fois déjà, ses habitants ont été invités à laisser parler leur imagination sur le mur arrière de tribunes et dans l’un des quartiers de Lanvallay, c’est un projet de totems nommé Lann Balao, mené avec le CCAS et un autre artiste qui a impliqué les résidents dans la mise en couleur de poteaux sculptés.
Faire peindre les gens c’est quelque chose dont j’avais envie depuis longtemps.
Jeremi Ca, artiste
L’association intervient aussi bien pour des communes donc que dans les écoles, collèges, Maisons d’accueil spécialisées, dans les ESAT.
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Jeremi Ca
« 150 à 200 personnes prêtes à peindre ensemble »
En parallèle, Jeremi Ca se rend aussi dans des entreprises pour des missions de team building, du travail sur la cohésion de groupe, cette fois avec une autre entité, Couleurs and Co.
« Ce sont plutôt de grosses entreprises qui font appel à moi » sur une durée souvent très courte. « Deux heures, c’est ce qui est souvent retenu. »
Un vrai défi pour lequel il s’associe avec d’autres artistes autour d’un thème qui va devoir, sous sa houlette tel un chef d’orchestre, « fédérer 150 à 200 personnes prêtes à peindre ensemble » une œuvre collective qui restera une petite fierté pour tous ses créateurs.
Le team building a souvent un côté récréatif. Avant, les gens sont un peu surpris, étonnés. Et après, agréablement surpris de l’expérience.
Jeremi Ca
Celle commandée par Terres d’Armor Habitat pour ses employés réunis au haras de Lamballe l’an dernier a vraisemblablement été concluante puisque le bailleur social l’a réitérée à la rentrée, cette fois pour des rencontres créatives avec des habitants, invités par exemple à réaliser une fresque d’environ 100 mètres carrés.
Vide-atelier
Ces échanges « me font sortir de mes lignes, aller sur d’autres terrains. J’aime travailler différents styles et cette polyvalence », reconnaît l’artiste.
« J’ai, en plus, une envie de prendre un petit tournant dans mon travail professionnel. Personnellement, le travail sur l’optique, la ligne, le mouvement, j’adore, mais cela demande extrêmement de temps. J’ai envie d’aller sur quelque chose de plus spontané, de plus léger. »
Comme une impulsion, cette fin d’année, Jeremi Ca fait un vide-atelier, le premier de sa carrière.
A côté de ses Lignes, depuis ses Rainbow City jusqu’à celles iridescentes, l’artiste se déleste aussi d’autres séries qui ont jalonné sa carrière personnelle.
A partir de 50 euros et bien au-dessus pour certaines. Avant de peindre une nouvelle page qui pourrait – la boucle serait bouclée ? – inclure un aspect « plus participatif » là aussi.
Vide-atelier : visite sur rendez-vous. Tél. 06 86 23 93 12, site : jeremica-art.net/ Instagram : Jeremi Ca (@jeremi_ca)
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