Une information exclusive du Wall Street Journal détaille la proposition faite par le chef de l’État de facto du Soudan, le général Al-Burhan, à Moscou : “Le Soudan propose à la Russie sa première base navale en Afrique”, titre ainsi le quotidien américain.

Plus précisément, celui qui est également chef de l’armée soudanaise a proposé à Moscou, en octobre dernier, de pouvoir faire stationner jusqu’à 300 soldats et d’amarrer jusqu’à quatre navires de guerre, y compris des navires à propulsion nucléaire, à Port-Soudan ou dans une autre base de la mer Rouge dont le nom reste à déterminer.

Autre offre, le Kremlin bénéficierait également d’un accès privilégié aux concessions minières du Soudan, troisième producteur d’or d’Afrique.

Autrement dit, le général Al-Burhan offre à la Russie ni plus ni moins qu’un “point d’observation sans précédent sur les routes commerciales cruciales de la mer Rouge”, commente le Wall Street Journal, ce qui constituerait un avantage stratégique indéniable pour Moscou. Depuis Port-Soudan, Moscou serait bien placé pour surveiller le trafic maritime à destination et en provenance du canal de Suez, ce raccourci entre l’Europe et l’Asie qui transporte environ 12 % du commerce mondial.

Des armes russes

Cette proposition ne serait pas sans contrepartie, affirme