Par

Arthur Frand

Publié le

2 déc. 2025 à 17h47
; mis à jour le 2 déc. 2025 à 17h50

Après la grève menée par l’intersyndicale ce mardi 2 décembre, un corps de métier tout entier se mobilise ce mercredi 3 décembre, à Nice. Des centaines de soignants (médecins, infirmières, kinésithérapeutes libéraux, praticiens exerçant à l’hôpital public et dans les cliniques privées…), des Alpes-Maritimes et du Var, seront en grève, répondant à l’appel d’un mouvement national, initialement lancée par Collectif médical Sud-Est (CMSE).

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L’objectif : défendre leurs conditions de travail et montrer une opposition claire à certains articles au projet de loi du budget de la Sécurité sociale pour 2026. Plusieurs cabinets médicaux seront fermés. Au service des urgences du CHU de Nice, on s’attend à « une journée difficile ».

Une marche blanche à Nice

À Nice, les soignants ont rendez-vous à 12h place Garibaldi à Nice. Après quelques prises de paroles, une marche blanche aura lieu de 13 à 14h. Au moins 500 personnes ont déjà répondu à l’appel. Le cortège passera par la Coulée Verte et le quai Rauba Capeu.

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Les patients prévenus

À Nice, des centaines de soignants et praticiens seront mobilisées pour faire entendre leur voix. Et ne seront de fait pas en poste durant la journée ou au moins une partie. Au sein des cabinets, les patients réguliers ont été prévenus via les logiciels médicaux avec un message type : « Nous tenions à vous informer que l’établissement sera fermé le mercredi 3 décembre 2025 », que certains patients ont reçus sur Doctolib par exemple.

Ce mercredi 3 décembre, en cas d’urgence, il est recommandé d’appeler le 15 pour ne pas perdre de temps précieux.

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« Une journée difficile » aux urgences

Au CHU de Nice, la journée risque d’être intense. Les urgences vont devoir absorber les patients de cliniques privées en grève, notamment.

On aura une activité plus importante chez nous. De base, on accueille 280 à 300 patients par jour. Ce mercredi, on s’attend à avoir une cinquantaine ou soixantaine de malades supplémentaires

Pr Julie Contenti
Responsable du département Hospitalo-Universitaire de médecine d’urgence au CHU de Nice.

Après plusieurs réunions avec la direction et l’ARS, les effectifs ont été adaptés en conséquence, tant bien que mal. « Nous avons le renfort médical de quatre praticiens, un médecin sénior supplémentaire et trois docteurs juniors qui sont entre l’interne et le docteur sénior. Nous avons aussi fait des demandes d’heures supplémentaires et d’intérims pour les infirmières. Une infirmière supplémentaire sera là jusqu’à 19h et une autre jusqu’à 23h. On a essayé de faire au mieux, pour les patients, sans pour autant tuer ce mouvement qui est légitime », détaille Pr Julie Contenti à actu Nice.

La maison de santé de Delvalle, située à côté de l’hôpital Pasteur, prendra aussi certains patients en charge, n’ayant pas la nécessité d’être aux urgences.

La mobilisation des soignants devrait encore prendre plus d’ampleur après les fêtes de fin d’année. Une grève générale annoncée comme « sans précédent » est prévue le 5 janvier.

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