l’essentiel
Élu en 2014 maire de L’Union, une ville marquée à droite, Marc Péré n’a jamais renié ses valeurs de gauche qu’il défend surtout en tant qu’élu métropolitain. Cela ne l’a pas empêché d’être réélu maire en 2020 avec 75 % des voix. Ses principaux succès : une vraie participation citoyenne dans les affaires municipales et la réalisation de projets fédérateurs. Mais dans une ville où tout semble rouler, et qui ne peut se développer plus, que proposer aux électeurs pour briguer un troisième mandat ? Rencontre.

​Qu’est-ce qui vous motive à briguer un 3ᵉ mandat ?

Depuis onze ans, nous avons contribué à construire une ville sûre, apaisée et agréable à vivre. Dans​ un monde marqué par l’instabilité, L’Union reste un lieu où l’on vit sereinement. Ma motivation est simple : préserver cette qualité de vie et poursuivre les projets essentiels — mobilités, voirie, adaptation au climat.

Sous quelle étiquette vous présentez-vous ?

Je ne suis membre d’aucun parti mais je suis à la tête d’une liste citoyenne qui rassemble les forces et tous les partis de gauche.

Quelle est la réalisation dont vous êtes le plus fier ?

Il y en a plusieurs mais nous sommes tous fiers du nouveau cœur de ville avec la création d’une nouvelle gendarmerie, la végétalisation de la place La place San Biagio, l’ouverture de L’Estanquet de l’Olivier, l’ancienne mairie-école transformée en café culturel et citoyen… Tout cela dessine le nouveau visage de la ville.

Pensez-vous avoir tenu tous vos engagements ?

Oui, l’essentiel. Nous avons animé le centre-ville, végétalisé des espaces comme San Biagio, développé une ferme municipale bio pour les écoles, renforcé nos équipements avec la nouvelle gendarmerie, la rénovation des écoles et la remise à niveau des installations sportives. Il reste des projets à finaliser, mais notre cap n’a jamais changé.

Pourrez-vous éviter une hausse importante des impôts ?

Oui. Depuis 2014, nous avons investi 30 M€ tout en augmentant nos réserves (de 6,7 à 7,2 M€). Notre dette par habitant est trois fois inférieure à la moyenne nationale et notre fiscalité 40 % plus basse que dans les communes comparables. Avec une situation aussi solide, aucune raison d’augmenter fortement les impôts.

L’Union est bien équipée et ne peut guère s’étendre. Que peut-on lui souhaiter demain ?

L’avenir repose sur la qualité de vie, pas sur l’extension. Préserver la tranquillité, poursuivre la végétalisation, moderniser l’espace public, développer les mobilités douces, renforcer les services aux familles et aux seniors, ouvrir la maison de santé, obtenir un réseau de vélos en libre-service : continuer à améliorer le quotidien.

Quel regard portez-vous sur Christine Gennaro-Saint, candidate LR, et Nicolas Costes, actuellement sans étiquette, qui annonce partir dans la bataille ?

Je respecte toutes les candidatures. Chacun a sa vision. Je préfère me concentrer sur les réalisations, le sérieux du travail accompli et la cohérence de notre projet. Je fais confiance aux Unionais pour juger.

Si la gauche gagne Toulouse, serez-vous candidat à la présidence de la Métropole laquelle serait donc confiée à un(e) autre élu(e) que le maire ?

La Métropole doit redevenir un outil au service de toutes les communes. Les enjeux que nous portons à L’Union — transports, écologie, qualité de vie — sont aussi métropolitains. Je défends notamment le prolongement de la ligne B jusqu’aux portes de L’Union et de Launaguet. Je connais bien les dossiers et j’ai l’expérience. Si je peux être utile, y compris à la présidence, je suis disponible.

Serez-vous candidat à un autre mandat, par exemple au Département ?

Le Département joue un rôle important, notamment pour les collèges et les solidarités. Il est trop tôt pour décider. Je reste toutefois attentif à l’avenir du collège Chaumeton : la baisse des effectifs à venir impose de revoir la carte scolaire pour que les enfants de la Violette puissent y revenir. Quel que soit mon rôle, je suivrai ce dossier de très près.