Par
Dorine Goth
Publié le
2 déc. 2025 à 19h30
L’ennemi, c’est l’État. Mardi 2 décembre 2025, la présentation du budget 2026 de la région Île-de-France s’est transformée en charge contre le pouvoir central. « L’État pique l’argent aux régions bien gérées pour éponger sa dette. On fait face à un mouvement centralisateur rétrograde », a dénoncé Valérie Pécresse en conférence de presse. En réponse, la présidente de la région prévoit de resserrer son budget sur ses prérogatives. « L’Île-de-France vache à traire, ça suffit », a-t-elle martelé.
Chute des recettes
En 2026, l’Île-de-France doit encaisser 177 millions d’euros de recettes en moins, après déjà 130 millions perdus en 2025. À cela s’ajoute une péréquation d’un milliard par an, que Valérie Pécresse juge “injuste”. “On paye pour tout le monde alors qu’on a des urgences sociales très fortes”, dénonce-t-elle.
Conséquence, la région a du faire face à de nombreux arbitrages, dont le très polémique arrêt de sa participation financière aux Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). « On a fait cette dépense que nous étions les seuls à faire en France lorsque nous avions beaucoup d’argent. Et la subvention était mal dépensée voire pas dépensée », justifie-t-elle.
Du côté du siège, 50 postes seront supprimés sur 2 000 et les organismes associés (Airparif, Choose etc…) verront le gel de leur budget. Au total, elle prévoit une baisse de 3 % de ses dépenses de fonctionnement.
À l’inverse, l’éducation devient le premier budget régional avec 1,9 milliard d’euros votés (+ 10 % par rapport à 2025). « On se recentre sur nos prérogatives », plaide-t-elle. Une grande partie sera consacrée au financement du plan lycée. Le projet doit être examiné en séance les 16 et 17 décembre 2025.
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