Dans la rade de Toulon, les services de l’État ont lancé une vaste opération de nettoyage un peu particulière.Il s’agit d’enlever les épaves de bateaux dangereuses et polluantes.Elles sont pour la plupart abandonnées en fin de vie par leurs propriétaires.

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Initiatives environnementales

Depuis le mois de février, les services de l’État mènent une opération périlleuse dans la rade de Toulon : il s’agit de récupérer les épaves, qui pour certaines gisent par cinq mètres de fond depuis des années. « Il y a le poids des bateaux qui peut varier, la fragilité des bateaux, il y a aussi l’environnement à prendre en compte », détaille Guillaume Sepeau, coordinateur d’exploitation de l’entreprise Birukoff, dans le reportage de TF1 ci-dessus.

La majorité des épaves qui ont été renflouées dans le cadre de cette opération mesurent entre 5 et 10 mètres maximum.

Laurelyne Van Iseghem, responsable de l’opération nettoyage de la rade de Toulon

Ces épaves sont dangereuses et polluantes. Alors, pour les habitants, les enlever est une nécessité. « C’est une épave qui ne sert à rien maintenant. Ça n’enjolive pas le coin », estime un retraité. La petite rade n’est pas la seule concernée. En 2024, la préfecture maritime a recensé 110 épaves en mer Méditerranée.  

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Certaines sont compliquées à repérer, d’autres trônent au milieu des ports. Comme à Toulon où un voilier de 14 mètres a été récupéré, parmi les 53 épaves ramenées en surface. « C’est une épave relativement importante. Pour vous donner un ordre d’idée, la majorité des épaves qui ont été renflouées dans le cadre de cette opération mesurent entre 5 et 10 mètres maximum », explique Laurelyne Van Iseghem, responsable de l’opération nettoyage de la rade.

Souvent mal amarrées, les bateaux s’abîment pendant les tempêtes. Résultat, les propriétaires préfèrent les abandonner plutôt que de payer l’enlèvement, laissant cette charge à l’État. Le coût est estimé à 640.000 euros au total. « Malgré l’immatriculation, parfois, il est très difficile d’identifier le propriétaire réel. Si on l’identifie, on essaye de réaliser le renflouement de l’épave, mais par contre de faire supporter les frais engagés sur le propriétaire déclaré dans nos fichiers », précise la responsable. Une fois extraits, ces bateaux sont transférés vers des centres de déconstruction. L’opération devrait durer encore une dizaine de jours.

La rédaction de TF1info | Reportage : Charlotte GERBELOT et Maroine JIT