Des quelque 220 pages du rapport sur la fiscalité du patrimoine du Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), organisme indépendant rattaché à la Cour des comptes, rendu public lundi 2 décembre, ce ne sont pas les différents scénarios présentés pour taxer les plus riches et faire en sorte d’atténuer les inégalités devant l’impôt qui ont retenu l’attention de Marine Le Pen, la présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale. Non, c’est une proposition de quelques lignes concernant l’épargne réglementée, plus précisément le livret A et le livret de développement durable et solidaire (LDDS).

Que le gouvernement n’ait pas commenté cette proposition, ni les autres d’ailleurs, n’a pas empêché la députée d’extrême droite de considérer sur X au lendemain de la publication du rapport que «le système (sic) penserait désormais à taxer le livret A pour faire payer aux Français la gabegie macroniste. Le gouvernement va-t-il définitivement ruiner les épargnants ? Le rendement est déjà misérable». Dans la foulée, le ministre de l’Economie et des finances, Roland Lescure, a fait savoir que ce n’était pas parmi les intentions du gouvernement, soulignant que les recommandations du CPO ne l’engageaient en rien. «Je tiens à rappeler que le gouvernement n’envisage ab