Une opération de fumigation dans un parking de La Havane, le 13 novembre.
Norlys Perez / REUTERS
REPORTAGE – Des épidémies croisées de dengue, de chikungunya, de Zika et de fièvre Oropouche frappent une importante partie de la population cubaine. Les structures sanitaires, en pénurie constante de médicaments, n’arrivent pas à enrayer la progression des maladies.
Joselito*, 12 ans, est un vieillard. Pris de tremblements, l’écolier havanais est alité dans une clinique pédiatrique de la capitale. L’enfant, d’ordinaire si actif, ressemble à un mort-vivant sur son lit d’hôpital. Terrassé par la fièvre, il n’avait, il y a peu, même plus la force de bouger les bras et encore moins de se lever. Il n’est pas le seul. Des centaines de milliers de Cubains sont les victimes de ce que tous dans l’île nomment « el virus ».
Le chikungunya se cache derrière ce sobriquet et terrifie un peuple qui jusqu’ici n’en avait presque jamais subi les effets. « Un moustique infecté m’a piqué. Quelques jours plus tard, je me suis écroulée avec une forte fièvre. Je souffrais de douleurs articulaires dans tout le corps. Je ne pouvais plus soulever mon téléphone. Il a fallu que je demande à mon père de m’aider à me lever », confie Niurka, barmaid à Matanzas, une ville de 160 000 habitants située à une centaine de kilomètres à l’est de La Havane. « Petit à petit, toute…
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