Aussi, très jeune, il s’inscrit dans le lycée technique de lutherie de Crémone, en Italie du Nord. Il y reste quatre ans. Alors âgé d’une vingtaine d’années, formé et diplômé, il regagne Bordeaux, où Gilles Braem l’accueille dans son atelier sans hésiter, comme collaborateur. L’enseigne est une lutherie généraliste où se côtoient location, vente, fabrication, restauration, accessoires, conseils… Elle est spécialisée dans les violons, altos et violoncelles.

« Ma première fabrication dans l’atelier de Gilles a été un alto pour un musicien de l’orchestre de San Sebastián, raconte Roland Landron. Aujourd’hui, lorsque je vois et écoute un musicien qui se sert d’un de mes instruments, je suis touché. C’est plus ‘‘mon son’’ que l’objet qui m’émeut. »

« Dans l’intimité du créateur »

Pour fabriquer un seul violon, entre le façonnage et les étapes de vernissage et séchage, il faut au luthier environ quatre mois de travail. Mais ce sont surtout les locations pour les particuliers, école de musique qui tiennent le haut du pavé en chiffres d’affaires de la boutique.

Une des autres facettes de prédilection des deux luthiers est la restauration d’instruments anciens, qui permet de « chercher et retrouver un passé. En restaurant un instrument j’entre dans l’intimité du créateur », souligne Roland Landron.

Et pour la petite anecdote, lorsqu’on demande à Gilles Braem quelle est la demande la plus folle qu’il ait eue au cours de sa carrière, spontanément, il raconte celle d’un client qui voulait une contrebasse avec des ailes d’ange.