Comme les pétroliers Kairos et le Vikat, frappés par des drones ukrainiens il y a quelques jours, le Midvolga-2 croisait au large de la Turquie.

Un nouveau navire marchand lié à la Russie a été attaqué vers 7 heures UTC, le 2 décembre, en mer Noire. Le Midvolga-2, un chimiquier battant pavillon russe transportant de l’huile de tournesol, a été ciblé alors qu’il se trouvait dans les eaux internationales, ont rapporté les Affaires maritimes turques. D’après elles, l’équipage du navire de 140 mètres de longueur et 6573 tonnes de port en lourd a signalé avoir été attaqué à 80 milles des côtes turques, au nord de Sinop, vers où le tanker s’est dirigé par ses propres moyens, tandis que les 13 membres d’équipage étaient sains et sauf. Il semble que le navire a été attaqué par un drone, selon une agence maritime turque citée par l’agence Reuters. D’après l’agence turque Anadolu, le Midvolga-2 faisait route entre la Russie et la Géorgie, mais l’agence maritime affirme qu’il se dirigeait vers Mersin, en Turquie.

 

Le Kairos.

 

 

Il s’agit du troisième navire de commerce en lien avec la Russie attaqué en mer Noire en cinq jours. Deux autres navires, sous sanctions européennes et américaines, avaient été frappés les 28 et 29 novembre par des drones de surface Sea Baby employés par les Ukrainiens. Le pétrolier Kairos, navire de 274 mètres de long pour 48 mètres de large affichant un port en lourd de quasiment 150.000 tonnes, a été attaqué peu après avoir franchi le Bosphore, à moins de 30 nautiques des côtes de la Turquie. Touché à l’arrière et victime d’un important incendie, il a été rejoint par des navires de sauvetage turcs. Les 25 membres d’équipage ont été secourus et le feu maîtrisé. Quant au Virat (250 mètres de long pour 44 mètres de large et plus de 115.000 tonnes de port en lourd), ce pétrolier se trouvait un peu plus à l’Est, mais à seulement 35 milles au large des côtes turques.  Ses 20 membres d’équipage sont sains et saufs et le navire devait être remorqué par les Turcs vers un lieu sûr. 

Le Mersin, un autre tanker ayant fréquenté des ports russes, mais n’étant pas sous sanctions, a pour sa part été victime, au large du port de Dakar (Sénégal), d’« explosions externes », le 27 novembre, selon son ship manager, le groupe turc Besiktas Shipping. Il pourrait avoir été victime de mines limpet, comme d’autres navires ayant fréquenté des ports russes, depuis le début de l’année. Par la suite, Besiktas Shipping a fait savoir qu’il allait cesser toute opération de transport maritime impliquant des intérêts russes. L’entreprise affirme avoir toujours « strictement respecté tous les régimes de sanctions internationales » et notamment le plafonnement des prix imposé sur le pétrole par le G7 et l’Union européenne.

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