La semaine à venir sera « cruciale » pour déterminer si la Russie et l’Ukraine sont prêtes à conclure un accord pour mettre fin à la guerre, a estimé ce dimanche 27 avril le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.
Le président américain Donald Trump exerce une forte pression pour arriver le plus rapidement possible à une cessation des hostilités en Ukraine, et multiplie les signes d’impatience vis-à-vis de Kiev et Moscou.
« Des raisons d’être réaliste »
Il a rencontré samedi à Rome son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, en marge des funérailles du pape François, et émis des doutes quant à la volonté du président russe Vladimir Poutine de régler le conflit en Ukraine. « Nous sommes proches (d’un accord), mais pas assez proches », a déclaré dimanche Marco Rubio dans une interview à la chaîne NBC.
« Je pense que cette semaine sera cruciale (…), nous devrons décider si nous voulons continuer à nous impliquer dans cette entreprise ou s’il est temps de nous concentrer sur d’autres questions qui sont tout aussi importantes, voire plus importantes, dans certains cas », a-t-il dit.
Le secrétaire d’État américain a encore jugé qu’il y a « des raisons d’être optimiste, mais il y a aussi des raisons d’être réaliste » sur les chances d’aboutir à un accord, trois ans après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
« Pas de solution militaire »
Il a réitéré le fait qu’il n’y a « pas de solution militaire à cette guerre ». « La seule solution à cette guerre est un règlement négocié » où chaque partie devra faire des concessions, a insisté Marco Rubio.
A cet égard, le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, interrogé dimanche sur la chaîne Fox News, est convenu qu’il « y a eu un certain nombre de discussions sur le territoire » avec Kiev et Moscou, sans donner de précisions.
Le président américain a assuré au magazine Time, dans un entretien diffusé vendredi, que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu’elle a annexée en 2014 et dont la reconnaissance en tant que territoire russe est mentionnée, selon des médias, dans la proposition américaine de règlement. La Crimée « appartient » à l’Ukraine, a insisté vendredi Volodymyr Zelensky.
Article original publié sur BFMTV.com