Par Lucas Mediavilla

Publié
le 27 avril 2025 à 18h34,
mis à jour le 27 avril 2025 à 20h32

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Toujours poursuivi par les justices françaises et japonaises et visé par un mandat d’arrêt international, l’ex-patron de Renault-Nissan est toujours réfugié au Liban. Il donne des cours de business dans une université locale.

Une nouvelle vie pour l’ancien patron de Renault. Cinq ans après sa spectaculaire évasion du Japon, Carlos Ghosn refait surface dans un tout autre costume : celui de professeur de stratégie d’entreprise. Rencontré par le Wall Street Journal, l’ancien dirigeant partage sa vie entre sa luxueuse villa de 20 millions de dollars dont Nissan revendique la propriété, des sorties matinales en bord de plage ou sur son yacht de 40 mètres de long, et la direction d’un programme de formation dans une université près de Beyrouth.

Il forme de jeunes cadres libanais à la gestion de crise et à la stratégie d’entreprise, en s’appuyant parfois sur d’anciens partenaires du monde automobile. Le coût des formations – dont le prix peut atteindre jusqu’à 20.000 dollars – est reversé à l’université.

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Tout savoir sur l’affaire Carlos Ghosn

Un avenir judiciaire toujours incertain

À 71 ans, Ghosn affirme vouloir tourner la page des batailles judiciaires pour aller de l’avant. Il n’en tire pas moins quelques flèches contre les deux constructeurs automobiles qu’il a dirigés. Renault à ses yeux, est « redevenu ce qu’il était avant 1999, c’est-à-dire une petite entreprise européenne », alors que Nissan accuse de grosses difficultés financières.

Son avenir judiciaire reste incertain. Dans l’impossibilité de quitter le Liban – tout comme sa femme, visée elle aussi par une notice rouge d’Interpol -, il n’exclut pas l’idée de participer à un procès si celui-ci devait s’ouvrir en France. Toujours visé par des mandats d’arrêt au Japon et en France pour des accusations de malversations financières à la tête de l’Alliance Renault-Nissan, qu’il continue de nier, il vit reclus au Liban.