Par
Amandine Vachez
Publié le
3 déc. 2025 à 8h12
« Mieux vaut prévenir que guérir », dit-on. Et cela, Vipali l’a compris. Ce spécialiste en prévention santé, qui a lancé son application il y a 2 ans fin 2025, dresse un bilan inédit avec des données récoltées auprès des 18-30 ans. Ces derniers présentent, selon l’application nordiste basée à La Madeleine près de Lille (Nord), des habitudes de vie 17 % plus à risque que la population générale. Précisions.
Divers facteurs de risques : sédentarité, écrans…
Vipali a pour objectif d’aider à changer ses habitudes pour éviter, à long terme, les problèmes de santé. L’application se penche donc en particulier sur les jeunes, dont les habitudes de vie sont « 17 % plus à risque que la population générale », selon une enquête réalisée sur 500 jeunes adultes, et comparée à un panel de 2000 personnes.
Cette première enquête de l’application, qui s’entoure de nombreux partenaires pour se développer (entreprises et organismes impliqués dans la prévention, comme l’Institut Pasteur de Lille), permet de mettre en lumière divers facteurs de risques. Notamment « l’installation précoce de mauvaises habitudes : sédentarité, écrans, sommeil dégradé, alimentation instable… »
Le déficit relationnel, particularité de cette génération
Plus précisément, selon cette enquête, 76 % des 18-30 ans se situent déjà dans une zone de risque nécessitant vigilance, avec 10,5 % de profils supplémentaires en risque moyen par rapport au reste de la population.
Le déficit relationnel ressort comme la particularité la plus marquée de la génération (+15,8), suivi d’environnements de vie peu adaptés à la santé (+14,1 %). «Ces risques ne sont pas apparents au quotidien, mais leur cumul agit silencieusement et provoque une dégradation de la santé à moyen terme », commente Vipali.
L’activité physique apparaît comme le facteur de risque dominant (4,88/5), suivi par l’exposition aux écrans avant le sommeil (4,54/5) et la désorganisation alimentaire.
« Ce triptyque : sédentarité + stimulation numérique + fatigue chronique, constitue le socle des risques observés », observe Vipali, précisant qu’ « il ne s’agit pas d’un phénomène marginal mais d’un basculement générationnel. »
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Cette enquête montre que les risques des jeunes adultes ne sont pas liés à la maladie, mais à l’oubli de la prévention. Notre objectif chez Vipali est que chacun puisse reprendre le contrôle sur sa santé, avec des recommandations personnalisées, mesurables et adaptées à sa réalité de vie.
Cécile Annequin, Directrice générale de Vipali.
Un expert santé non culpabilisateur
Pour prévenir et aider à changer ces habitudes, l’application n’utilise pas des « méthodes traditionnelles ». « On pousse à prendre de meilleures habitudes par le gameplay, l’idée n’est pas du tout d’être culpabilisateur », précise-t-on du côté de Vipali.
Concrètement, une fois le « bilan préventif numérique à 360°» de son utilisateur réalisé (environ 180 questions sur les 12 domaines de la santé), Vipali « identifie précisément les risques, alerte en temps réel et propose des actions correctrices personnalisées, adaptées au mode de vie de l’utilisateur ». Cela passe par des jeux de stimulation cérébrale, des exercices physiques et cognitifs, des podcasts apaisants ou des séances de respiration. Il est aussi possible de se créer une communauté d’amis.
Un projet qui a séduit des utilisateurs (10 000 ont été accompagnés par l’application), dont une belle part reste engagée dans la démarche après plusieurs mois. L’Institut Pasteur de Lille, organisme référence en termes de prévention, a aussi été conquis par le concept. Son équipe est fière de s’entourer d’un tel partenaire, qui allie sérieux, innovation et aspect ludique, pour toucher au mieux un public souvent éloigné des parcours de soins.
Mieux comprendre les facteurs de risque pour être plus efficace
Au regard des premiers résultats d’enquête, Vipali se donne pour mission à son échelle d’aider à « corriger les habitudes avant 30 ans ». « La prévention apparaît non seulement utile, mais déterminante pour maintenir une trajectoire positive tant que la maladie n’est pas installée, car à ce stade, tout reste réversible. »
L’entreprise qui a pour ambition de « devenir une référence dans l’observation scientifique des comportements de santé, en s’appuyant sur son expertise data pour mieux comprendre les facteurs de risque », annonce avoir l’intention d’éditer régulièrement des résultats d’enquête et s’appuyer dessus pour adapter ses contenus. « Vipali renforce la mission qui guide son application de prévention santé : permettre à chacun de mesurer, comprendre et corriger ses habitudes au quotidien. » Et à terme, éviter l’apparition de maladies chroniques et éviter demain la surcharge des systèmes de soins, en France et dans d’autres pays.
Deux versions de Vipali sont proposées (avec le même bilan santé) : une gratuite (certaines fonctionnalités et résultats du bilan ne sont pas visibles et les activités proposées ne sont pas personnalisées) et une payante (tous les résultats du bilan sont visibles, toutes les fonctionnalités sont accessibles et les activités personnalisées) pour 39,90€ par an.
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