Succès 3 sets à 1 des Narbonnais contre Poitiers, dernier finaliste du championnat de France, à l’Arena ce samedi soir. Le pointu – le revenant ! – Michael Czerwiński fut monstrueux. Et ce ne fut pas le seul sur le parquet côté Centurions.

Le sport et la politique, c’est la même chose. À gros traits. Pourquoi ? Je vais vous le dire Monsieur Duhamel : la politique, c’est l’espérance, sinon on se lance en littérature et plus sûrement dans la poésie. Le sport, c’est pareil. On n’engage jamais un match en pensant qu’on pourrait le perdre. On nourrit toujours l’espoir de l’emporter en bout de ligne, à défaut, on reste au vestiaire.

Narbonne débutait cette rencontre, pour la première fois de la saison, avec dans ses rangs le pointu Michael Czerwiński (il était tout de même entré en cours de match la semaine dernière contre Montpellier, NDLR) mais sans son meilleur élément, le réceptionneur-attaquant Willner Rivas, blessé au genou.

Indécise élection

À Narbonne, on accumule souvent les tuiles, mais toujours, on y croit. Dans ce premier tour de piste, les Centurions montraient qu’ils étaient au rendez-vous faisant jeu égal avec Poitiers, finaliste malheureux du dernier championnat de France. On ne dit pas qu’ils allaient enlever le scrutin, mais selon un premier sondage réalisé auprès des 18-25 ans de l’Arena, le ballottage se révélait favorable.

Surtout parce que le capitaine Miguel Angel Fornés et Michael Czerwiński faisaient le taf clairement, empilant les bons coups au filet. Aussi, le sémillant Tom Colomb s’avançait sur le parquet et, sur ses services, déstabilisait les Poitevins : 20-18. Seulement, les sondages… 24-26 pour les géants Poitevins, 0-1.

Il y avait tout de même un deuxième tour ! Côté Poitiers, Kobrine était impitoyable et ne laissait que peu de répit à la défense narbonnaise. Ceci étant dit, les deux équipes continuaient de se marquer à la culotte, 50-50 avec un temps de parole très équilibré. Thibaut Thoral montait en puissance et commençait à vraiment porter ses Narbonnais. Thoral, bientôt tête de liste ? 11-8. Et 12-8 : la dynamique était Audoise. Même si en face Maase leur faisait mal.

À droite, à gauche ?

Heureusement, il y avait Michael Czerwiński ! Qui tapait, qui tapait, qui tapait et récoltait tous les suffrages de l’Arena : 23-21. Et 25-23, un set partout. L’élection s’en trouvait des plus indécises.

À coup sûr, il faudrait recompter les bulletins un à un. Comme au Parti socialiste à l’époque des Royal et Aubry… Mais bon qui s’en souvient ? Ibrahim Touré peut-être, qui, pour Narbonne, plantait deux coups gagnants d’affilée en début de troisième manche. Royal ! 7-4.

Narbonne au top dans tous les secteurs de jeu.

Narbonne au top dans tous les secteurs de jeu.
L’Indépendant – Jean-Marc Cornu

Et puis, la partie de chassé-croisé se poursuivait. De part et d’autre, on multipliait les recours à la vidéo. La machine poitevine s’emballait, la Narbonnaise s’enrayait… 19-21. Puis recollait. Grâce à Liam Patte au service et Michael Czerwiński à l’attaque. La furia narbonnaise ! 23-22, 24-22. Et 25-23, 2 sets à 1 pour Narbonne.

Les premiers tours de manivelle du quatrième round ne détonnaient pas. À touche-touche. Toutefois, Narbonne paraissait un cran au-dessus. Czerwiński, Patte ou encore Touré offraient un récital face à de biens grands adversaires à tous les sens du terme. À 18-14, on sentait proche la fermeture du bureau de vote. On commençait à s’enquérir de l’endroit où le président Bastien Anglade avait bien pu cacher les caisses de champagne. À droite, à gauche ? Au centre ? 25-21. Magnifique succès des Centurions Narbonne sur le score de 3 sets à 1.

Prochaine échéance mercredi 3 décembre au Plessis-Robinson (20 h). Les élections, les vraies, ce sera en 2026, 2027, etc.